Le conseil des ministres qui s'est réuni hier, mercredi 14 juillet 2016, à Carthage sous la supervision du chef du gouvernement, a approuvé un projet de loi fondamentale destinée à endiguer la violence faite à l'encontre des femmes, indique une dépêche TAP. Le projet de loi en question est une initiative du ministère de la Femme, qui s'est basé sur une étude qui traite du phénomène de la violence en général et plus particulièrement la violence envers les femmes. Cette étude révèle que 47,6% des femmes ont été victimes de violence et 53,3% ont été victime d'actes de violence dans l'espace public. Le même rapport, déplore le fait que 93% des enfants en Tunisie ont été victimes de violences au sein du cadre familial.
Ce projet de loi a été proposé dans l'esprit de l'article 46 de la constitution qui vise à réhabiliter la dignité humaine et l'équité en endiguant les différentes formes de violences par la prévention, la protection, l'encadrement et la dissuasion. Le contenu de ce projet de loi vise en premier lieu à intégrer la lutte contre la violence et les discriminations faites aux femmes dans les programmes scolaires, éducatifs et formatifs. Il vise en outre à fournir la protection légale aux victimes, l'accès aux soins et à l'encadrement psychologique et sociétal.
Au cours de la réunion, la ministre de la Femme et de l'Enfance, Samira Meraï, a considéré que ce projet de loi intervient dans le cadre d'une stratégie nationale pour lutter contre la violence et visant à changer les mentalités, les habitudes et à diffuser la culture de la non-violence. Mme Meraï a ensuite souligné que la diffusion du phénomène est liée aux manquements et aux failles dans les textes de loi actuels et a appelé à multiplier les efforts pour soutenir ce projet qui offre un nouvel acquis à la femme. La ministre a conclu que ce projet de loi intervient après confrontation avec les différents ministères, parties de la société civile, associations internationales et experts.