Fabio Massimo Castaldo, député italien au parlement européen, était l'invité de Wassim Ben Larbi sur Express FM ce mercredi 21 septembre 2016 pour revenir sur la mise en œuvre du plan Marshall tunisien et notamment sur le vote, au parlement européen, de la résolution sur Les relations de l'Union avec la Tunisie dans le contexte régional actuel rendue publique hier, 20 septembre 2016, et votée le mercredi 14 septembre dernier. A propos de la situation économique de la Tunisie, Fabio Massimo Castaldo a déclaré : « La Tunisie est, pour nous, une priorité de premier ordre. Quand Carthage pleure, Rome a le blues. Nos destins sont liés, la crise économique que vit la Tunisie, nous la vivons aussi. Entre la Tunisie et l'Italie, c'est l'histoire de liens forts d'amitié, de culture et de fraternité. J'ajoute que la stabilité de la Tunisie aujourd'hui c'est aussi la stabilité de l'Europe ».
Concernant la résolution du parlement européen et ses 70 points, le député italien a indiqué que les points consacrés ne doivent pas être perçus comme des exigences et des conditions posées par l'Europe à la Tunisie mais plutôt comme des suggestions venant d'un « ami franc ». A ce sujet, il a déclaré : « On ne donne pas de leçons à la Tunisie, cette résolution il faut la considérer comme une déclaration d'entente ». Sur les points relatifs aux réformes politiques en Tunisie, à la culture, à l'éducation, aux libertés individuelles en général et d'orientation sexuelle en particulier impliquant une réforme du code pénal tunisien, le député italien a indiqué que l'intérêt porté sur ces thèmes doit être compris comme une question de volonté politique de renforcement de la démocratie en Tunisie et de son pluralisme.
Le député italien et rapporteur du projet a précisé que la résolution du parlement européen est disponible en arabe pour que toute la société civile tunisienne puisse la comprendre déclarant à ce sujet : « La barrière de la langue doit être dépassée. Le projet contenu dans cette résolution est un projet de système et non un petit projet de court terme ».
Pour aider les entrepreneurs, artistes, étudiants, et chercheurs tunisiens, le député italien a évoqué la facilitation prochaine des procédures de séjour en Europe pour les Tunisiens et l'abolition complète du visa règlementaire dans un avenir proche. Sur la dette tunisienne, il a mentionné le projet de reconversion de cette dette.
Enfin à propos du vote quasi unanime des parlementaires européens pour l'adoption de cette résolution qui octroie à la Tunisie une aide financière de 500 millions d'euros, à 91% des voix exprimées, M.Castaldo a déclaré : « C'est un signal fort de l'appui de l'Union Européenne pour parachever la réussite de la transition démocratique tunisienne. L'avenir de l'Europe en dépend ».