Le dirigeant d'Ennahdha, Samir Dilou, était l'invité de Boubaker Ben Akeicha dans l'émission Midi Show sur Mosaique FM ce lundi 14 novembre 2016 pour s'exprimer sur le rejet de la loi sur la levée du secret bancaire votée par une majorité de députés Ennahdha à l'ARP. Le dirigeant a commencé par indiquer que : « La levée du secret bancaire, si elle avait été votée, aurait pu signifier que mettre son argent à la banque revient à mettre son argent sur la voie publique. Pour la quiétude de l'épargne bancaire et de l'investissement il est préférable de ne pas lever le secret bancaire ».
Puis Samir Dilou a poursuivi en déclarant que : « Personnellement, je suis pour la levée de ce secret, je vous le dit franchement. Je le dis, quitte à ce que certains de mes amis se fâchent contre moi. Celui qui cache de l'argent illégalement devrait en répondre devant l'administration fiscale».
A propos des avocats, le dirigeant a indiqué que ceux-ci « N'ont pas une plume sur la tête, il faut clairement appliquer l'équité fiscale ». Il a également précisé que la traçabilité des comptes des avocats par la voie du timbre fiscale n'est pas le seul sésame dont dispose l'Etat pour avoir une idée des recettes des avocats, l'Etat dispose d'autres moyens par la voie de l'administration fiscale, selon le dirigeant.
A la question du journaliste : « Comment est-il possible qu'une loi telle que la LF 2017 proposée par le gouvernement d'union nationale puisse être aussi amendée dans son contenu par les députés à l'ARP ? Qui détient le pouvoir exécutif ? ». Samir Dilou a répondu « Le pouvoir central est réparti entre Carthage, Le Bardo et la Kasbah ». Ajoutant qu'à son avis et devant une telle résistance, le chef du gouvernement devrait démissionner mais « que nous ne sommes pas dans ce cas de figure ».