La ministre des Finances, Lamia Zribi, a indiqué, ce jeudi 8 décembre 2016, en marge de la plénière à l'ARP, consacrée à l'examen du projet de loi de Finances 2017, que ce projet est un des mécanismes d'expression des politiques publiques de l'Etat. Elle a précisé que la LF2017 a été revue à la lumière du dialogue qui a eu lieu au sein de la commission des Fiances où il a été rédigé en partenariat avec les différentes parties concernées.
Lamia Zribi a souligné que le PLF 2017 a été conçu dans un contexte économique difficile, où les salaires ont augmenté et les investissements diminué. « Le défi de cette loi sera de répondre à l'équation difficile qui consiste à reprendre un rythme d'investissement soutenu et à trouver des ressources financières supplémentaires. Son objectif sera de consacrer la justice fiscale et l'expansion de la TVA notamment par la réduction des exemptions », a déclaré la ministre. « Nous n'avons pas visé les professions libérales dans la réforme fiscale mais nous avons tenté d'améliorer la fiscalisation des avocats et des médecins car nous avons constaté que la participation de ces deux professions est faible et nous travaillerons à lutter contre l'évasion fiscale avec toutes les parties concernées » a-t-elle ajouté.
Lamia Zribi a, par ailleurs, relevé une amélioration de l'indice de croissance « grâce à la reprise de l'activité du secteur des phosphates, une amélioration du tourisme et dans le secteur industriel ». La ministre a affirmé que la réussite de la conférence Tunisia 2020 aura une incidence positive sur l'économie nationale. Elle a expliqué que les ratios des dépenses en développement augmenteront pour atteindre 15% et 16% et que les ressources propres de l'Etat ne dépassent pas 72% de la dépense totale. « Il faut intensifier les efforts visant à fournir des ressources propres, à impulser l'investissement, la création d'emploi et la lutte contre la corruption » a-t-elle conclu.