Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, est revenu ce mercredi 18 janvier 2017 sur le discours du chef du gouvernement prononcé lors du 6ème anniversaire de la révolution, allocution qu'il a vivement critiqué au micro de Wassim Ben Larbi sur Express FM. Alors que son père est hospitalisé, Hamma Hammami a tenu à respecter ses engagements déclarant : « Je respecte votre travail, vos auditeurs et mes engagements » poursuivant que l'année 2017 sera une année difficile car « le gouvernement de Youssef Chahed ne s'y est pas préparé convenablement ». Corruption, évasion fiscale, production à l'arrêt, surendettement, commerce parallèle, classe moyenne qui se précarise… le porte-parole du Front populaire a énuméré les fléaux dont souffre la Tunisie précisant que « les raisons qui ont engendré la chute de l'ancien président et la révolution sont encore et toujours d'actualité ».Il a par ailleurs ajouté que le sauvetage de l'économie tunisienne est bâti sur l'emprunt étranger évoquant également la nécessité de mettre en place un impôt sur les grosses fortunes tunisiennes.
Sur le discours de Youssef Chahed, Hamma Hammami, a indiqué que sa formulation était marquée par la ruse et la supercherie et qu'il était hors de question de l'applaudir. Concernant la restructuration des banques publiques que le chef du gouvernement a évoqué durant son allocution, Hamma Hammami a commenté : « Pourquoi le chef du gouvernement ne nous précise pas de quelles restructurations il s'agit ? ». Interagissant avec les commentaires des auditeurs du type « Pourquoi jugez-vous les intentions de Youssef Chahed gratuitement ? Pourquoi ce pessimisme ? Pourquoi jouez-vous au trouble-fête ?», Hamma Hammami a répondu : « La politique n'est pas intention ! La politique est clarté et prise de position » ajoutant « Le Front populaire n'est pas là pour applaudir le gouvernement et aggraver la situation». Enfin, à propos des rumeurs indiquant que M. Hammami allait rencontrer Bachar Al Assad sur le sujet du retour des terroristes, le porte-parole a commenté en indiquant que ces propos relèvent du fantasme et qu'il s'agissait plutôt de faire en sorte « de rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie et d'instaurer une haute commission sur le sujet des foyers de tension ».