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Instance Vérité et Dignité, ça vire au feuilleton turc !
Publié dans Business News le 08 - 02 - 2017

Le feuilleton dure depuis des mois et rien ne semble présager d'un dénouement heureux entre la présidente de l'Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine et les membres « radiés » de l'Instance, Lilia Bouguira et Mustapha Baâzaoui. Retour sur un feuilleton qui s'éternise.

Tout a commencé quand le linge sale de la présidente de l'IVD a commencé à être étalé sur la place publique par ses plus proches collaborateurs. Les deux anciens membres de l'IVD avaient accusé cette dernière de leur faire subir des pressions, des agressions et de la violence verbale pour se venger du fait qu'ils aient porté plainte devant le tribunal administratif concernant la légalité de la nomination d'un deuxième vice-président.
Ils avaient ainsi commis l'irréparable en adressant une lettre au président de l'ARP, Mohamed Ennaceur, dans laquelle ils se sont plaints des agissements de Sihem Ben Sedrine. Le verdict est sans appel, les deux membres sont limogés illico par le conseil de discipline de l'Instance. Une décision lourde de conséquences, l'Instance se délestant ainsi de membres nécessaires au quorum assurant sa légitimité.

Quelques mois plus tard, les choses ne se sont toujours pas tassées. Des décisions de justice, pour la plupart non respectées, des appels, des accusations et des démentis résument l'actualité de l'Instance. Pas plus tard qu'hier, mardi 7 février 2017, les représailles de Sihem Ben Sedrine, contre les membres Lilia Bouguira et Mustapha Baâzaoui, ont fait parler d'elle.

Mustapha Baâzaoui a été interpellé par la police alors qu'il était au volant de son véhicule de fonction. Véhicule qui lui a été confisqué malgré l'immunité dont il dispose en qualité de membre de l'IVD. Ce seraient les voitures des deux membres, Bouguira et Baâzaoui, qui étaient, en fait, recherchées, probablement sur pression de la présidente de l'IVD. Les décisions de justice du tribunal administratif, pourtant en leur faveur, ne semblent pas inquiéter ou faire reculer Sihem Ben Sedrine, bien décidée à virer ces deux éléments « gênants ».

Ce qui laisse perplexe dans cette affaire, c'est que personne ne semble vouloir ou pouvoir trancher sur le problème. Dès que l'IVD est mentionnée, une totale opacité semble être volontairement maintenue. Car les soupçons rapportés sur la « mauvaise gestion » de l'Instance, bien que dénoncée à répétition, n'ont jamais fait l'objet d'une enquête approfondie. Pire encore, le 17 janvier, L'Assemblée des représentants du peuple (ARP), a voté par la négative, à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les soupçons de corruption administrative et financière de la présidence de l'Instance.
Fait tout aussi troublant, alors que les décisions de l'IVD devraient légalement être illégitimes, l'Instance continue d'exercer sans être inquiétée, du moins par l'ARP. L'Assemblée devrait d'ailleurs et enfin élire, ces jours-ci, les membres manquants au comité de l'IVD.

Le parti Destourien libre (PDL), a exigé, quant à lui, d'avoir accès aux PV des conseils de l'Instance tenus depuis les changements de sa composition, soit le 14 octobre 2016 et a obtenu gain de cause auprès du Tribunal de première instance de Tunis. Encore une fois, l'IVD a fait appel…
Cette manie de contester les décisions de justice, qu'elle ne respecte d'ailleurs nullement, Sihem Ben Sedrine l'a explicitement exprimée en s'attaquant de front aux magistrats et plus particulièrement au juge Ahmed Souab. La présidente de l'Instance a accusé ce dernier de « dire la chose et son contraire rien que pour servir ses intérêts personnels ».
Elle a avancé, sur un plateau télé et à une heure de grande écoute, que le juge Ahmed Souab « a fait le tour de tous les plateaux de la République pour l'accuser de ne pas appliquer les décisions du tribunal administratif, mais lorsqu'il était au centre de la polémique autour du Conseil supérieur de la Magistrature, il a déclaré tout le contraire rien que pour servir ses propres intérêts ».
Sans s'arrêter là, Mme Ben Sedrine, qui s'exprimait sur le refus du Tribunal militaire de fournir à l'Instance des documents nécessaires à la tenue des séances d'audience « en avançant l'argument que les affaires sont encore entre les mains de la justice », a estimé que l' « argument n'est pas valable », ajoutant qu'il est « vraiment dommage d'avoir des magistrats ignorant la loi » et que « c'est un véritable manque de professionnalisme ».
Le juge attaqué, a rétorqué en mettant la présidente de l'IVD devant ses dépassements flagrants. « Je lui ai indiqué que la réconciliation requiert, cinq conditions sur le plan de la forme mais ces conditions ne sont pas satisfaites. Autre point, les rapports doivent être présentés aux trois présidents et non aux parties politiques. En plus, ils doivent être publiés dans le JORT, chose qui n'a pas été faite. Encore, le quorum ne peut être déterminé avec le règlement intérieur. Et puis, elle n'a appliqué aucune décision du Tribunal administratif, devant lequel elle a perdu tous ses procès » a-t-il rappelé, lors de son passage, hier, chez Myriam Belkadhi.


Corruption, magouilles, manœuvres puériles, mauvaise gestion, volonté de réécrire l'histoire et manque de neutralité, voilà de quoi certains accusent la présidente de l'IVD. Les épisodes se succèdent et ce feuilleton interminable n'est pas prêt de prendre fin. Que peut-on d'ailleurs espérer si une Instance censée révéler la vérité, et rétablir la dignité, se complet elle-même à nager dans des eaux troubles et bloque toute tentative d'aller à l'encontre de ce qu'elle a, elle-même, décidé, même si cela implique de faire abstraction de ce qu'en dit la loi…


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