Le fondateur d'Al Badil Ettounsi, Mehdi Jomâa a affirmé ce soir du vendredi 31 mars 2017 que la Tunisie vit actuellement une ère de bandits et de médiocrité. Lors de son interview spéciale accordée à la chaîne Attessiâa, M. Jomâa a pointé la situation difficile que traverse le pays, estimant qu'il y a une réelle volonté pour sortir de la crise. Par ailleurs, il a indiqué qu'il ne tend pas à reprendre le pouvoir à travers la création de ce nouveau parti : « Le pouvoir est avant tout une responsabilité. La création d'un parti politique n'est pas la solution la plus facile, d'autant plus que nous vivons dans une démocratie maintenant, il faut s'imposer ».
Cependant, il a assuré que la problématique fondamentale demeure le manque de vision : « D'autres sont partis dans l'unique objectif de remporter les élections, or pour avoir la confiance du peuple, il faut plus que ça. Malheureusement, la politique est basée, actuellement, sur les manigances. Les gens ont en marre, et nous sommes là pour leur redonner cette confiance et cette vision pour l'avenir ».
Quant à un éventuel ralliement au Front du Salut, il a dit qu'il est pour toute initiative qui peut rassembler, sauf qu'il doit y avoir, justement, une vision. Chose qu'il n'a pas retrouvé dans le Front du Salut. « Du moins c'est ce que j'ai constaté, ou qu'on nous a mal présenté les choses », a-t-il souligné.
Mehdi Jomâa a démenti toutes les accusations formulées à son encontre, considérant qu'il ne s'agit que de rumeurs infondées. Il a, également, abordé l'affaire évoquée par l'ancien ministre de la Gouvernance et de la Fonction publique, Abid Brik qui avait déclaré que son frère serait impliqué dans une affaire de trafic de corail : « Je ne pense pas que ce soit le cas. Seule la justice peut trancher sur sujet, et je voudrais qu'on me juge sur ma personne et non sur les faits de mes proches ».