« Aujourd'hui je ne suis pas là pour vous parler de Karl Marx mais du sursaut économique imminent que la Tunisie va opérer !» c'est ce qu'a déclaré le chef du gouvernement, Youssef Chahed, ce samedi 8 avril 2017 lors d'une conférence organisée par le ministère de Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale dans la capitale. De retour d'une tournée effectuée au Niger, au Burkina Faso et au Mali, Youssef Chahed s'est adressé à un auditoire important pour leur annoncerla mise en place d'un nouveau cadre juridique relatif à l'investissement.
Il a déclaré : « Je suis honoré d'être ici avec vous pour vous présenter la nouvelle loi sur l'Investissement et ses décrets d'application. Juste après l'octroi du vote de confiance au gouvernement d'union nationale à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), une des premières décisions qui ont été prises a été d'accélérer le processus pour l'adoption de cette nouvelle loi. Nous avons par la suite publié les décrets d'application pour que cette loi entre en vigueur le 1 avril 2017 ». Le chef du gouvernement a également évoqué la tenue de la conférence internationale sur l'investissement Tunisia 2020, le 29 et 30 novembre 2016 en ajoutant que cette conférence a été « l'occasion pour note pays d'opérer son retour sur la carte géographique de l'investissement ». « Encourager l'investissement fait partie des priorités du gouvernement d'union nationale pour sortir le pays du marasme économique. Nous sommes aujourd'hui optimistes quant au futur économique de la Tunisie et nous avons d'ailleurs plusieurs raisons de nous réjouir » a-t-il déclaré.
Concernant, sa tournée en Afrique de l'Ouest il a commenté : « Lors de cette tournée nous étions accompagnés d'une délégation importante de chefs d'entreprises. Nous avons pu constater le rayonnement et la bonne réputation dont jouit la Tunisie dans ces pays. Notre pays a un grand potentiel qui lui permettra d'opérer un sursaut économique imminent ».
A propos de la loi d'urgence économique, le chef du gouvernement a déclaré que : « Nous avons présenté la loi d'urgence économique à l'ARP en septembre 2016. Aujourd'hui, nous savons que le laps de temps qui s'écoule entre l'annonce des intentions d'investissements, notamment dans le secteur privé, et l'entrée en vigueur de ces lois est d'au moins 2 ans voir plus. Cela est inconcevable ! »
Il a également évoqué la réforme de l'administration et le besoin de changement des mentalités en ajoutant que : « L'investissement ce n'est pas seulement des textes codifiés c'est avant tout une politique et une façon de voir les choses. Les relations qui lient l'administration aux entrepreneurs doivent changer et il n'est pas permis de croire que faciliter les procédures administratives en faveur des investisseurs est un service qu'on leur rend, car le gagnant, c'est avant tout l'économie tunisienne ! »