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Success Story Mourad Ben Chaâbane : Je suis un bulldozer de la Finance !
Publié dans Business News le 30 - 04 - 2017

A 48 ans et avec 20 ans de carrière dans le milieu de la finance, Mourad Ben Chaâbane fait partie des hommes incontournables de l'économie nationale tunisienne. Son parcours de directeur générale de l'intermédiaire en Bourse MAC SA est atypique. C'est un réformiste qui aime bousculer les codes préétablis et à l'ambition féroce. Retour sur le parcours de celui qui« connait les rouages de la bourse sur le bout des doigts » et qui se portera candidat lors des prochaines élections à la présidence de la BVMT, le 18 mai 2017.

« Je suis un fils du peuple qui a commencé de zéro en tant que simple négociateur à la Banque Tuniso Qatarie d'Investissement (BTQI) » nous a déclaré Mourad Ben Chaâbane lors de notre entrevue en présentant sa carte de négociateur qu'il garde précisément en souvenir depuis 1995. Son audace, sa témérité et son tempérament de béton sont perceptibles lorsqu'il nous reçoit dans ses bureaux aux Berges du Lac. Avec un franc parlé exemplaire, il a évoqué la nécessité de la réconciliation nationale « pleine et entière », les réformes qu'il prône au sein de la Bourse de Tunis, les mesures incitatives pour intégrer les barons du commerce parallèle dans le marché formel ainsi que l'état critique de l'économie nationale. Retour sur son parcours.

Un parcours professionnel atypique semé de démissions

« J'ai débuté ma vie professionnelle en tant qu'enseignant vacataire en recherche opérationnelle à l'Institut Supérieur de Gestion (ISG) » a déclaré Mourad Ben Chaâbane. Titulaire d'une maitrise en Mathématiques appliquées et d'un troisième cycle en Finance à l‘ISG, son poste d'enseignant ne lui allait pas. Il avance ainsi : « Je ne travaillais que le samedi et le lundi, tout ce temps libre dont je disposais me préoccupait, j'ai donc démissionné ». A l'âge de 27 ans,il décide d'intégrer la Banque Tuniso Qatarie d'Investissement (BTQI) pour développer une société d'intermédiation en bourse. Mourad Ben Chaâbane commence à se faire connaitre en rencontrant des clients et en brassant de futurs investisseurs.

Au vu de ses compétences et des efforts fournis, le PDG de la BTQI décide de le titulariser. Toutefois, il lui adresse un conseil, celui de rester « sage » car la Banque ne nécessitait pas beaucoup de clients. Mourad Ben Chaâbane n'apprécie pas cette recommandation, et précise : « Je ne voulais pas rester sage et être cloitré dans un bureau entre quatre murs. Ça ne me ressemble pas, je ne veux pas finir mon travail à 17h pour me poser dans un café ou dans un bar ». A la veille de sa titularisation, il décide alors de présenter sa seconde démission avec panache.

Les débuts dans la Finance

Après ces rebondissements professionnels, Mourad Ben Chaâbane s'oriente vers un bureau d'intermédiation en bourse intitulé Mohamed Abdelwaheb Cherif, MAC SA . L'équipe qui y travaille est alors composée de 5 personnes et Mourad Ben Chaâbane noue d'excellentes relations avec le vétéran Mohamed Abdelwaheb Cherif. « C'était un petit bureau. J'y ai beaucoup buché pour développer la société. La mission à relever était de composer le capital de la société en récoltant la somme de 1 million de dinars » a déclaré Mourad Ben Chaâbane. Pour cela, il a brassé des investisseurs étrangers et notamment Koweitiens via la société Al-Amal Investment Company, une entreprise privée Koweitienne qui fournit des investissements directs dans plusieurs secteurs.

Sa mission est réussie mais les Koweitiens posent leurs conditions. Ils exigent que Mourad Ben Chaâbane devienne leur associé et qu'il entre dans le capital de MAC SA à hauteur de 15% soit 375 mille dinars. « Je percevais à ce moment-là un salaire de 1200 dinars et donc je ne détenais pas une telle somme » a-t-il expliqué. Il ne se démonte pas et décide de demander un crédit auprès de l'Amen Bank. Dans les locaux de l'établissement, il rencontre Ahmed Karam, le directeur général de la banque, et lui expose son projet de développement. Celui-ci décide de lui accorder sa totale confiance et consent à lui octroyer le crédit sans garantie.Un coup de pouce que Mourad Ben Chaâbane n'oubliera pas puisqu'il a indiqué qu'à ce jour MAC SA et Amen Bank sont partenaires à 100%.

MAC SA, une société de brokerage en pleine expansion

En 1997, Mourad Ben Chaâbane prend les commandes de MAC SA.
Décryptant le fonctionnement de sa société, Mourad Ben Chaâbane a indiqué que le chiffre d'affaires de MAC SA provient à 95% du courtage ou brokerage. Son activité principale consiste à mettre deux personnes ayant la volonté de contracter l'une envers l'autre en contrepartie d'une commission qui sera versée au courtier. Il a ajouté qu' « il est difficile d'élaborer une stratégie de développement et de recruter des personnes vu l'instabilité actuelle des cours boursiers », c'est pour cette raison qu'il a décidé de développer MAC SA en l'orientant vers l'asset management ou gestion de portefeuille. Ce pari gagnant a permis à la société de disposer de fonds propres à hauteur de 8 millions de dinars avec un capital s'élevant à 5 millions de dinars. MAC SA emploie aujourd'hui plus de 70 salariés et le capital de la société est aujourd'hui détenu à 80% par le Groupe Koweitien AL KHARAFI à travers sa filiale Al Mal Investment Company et par Mourad Ben Chaâbane.

Les activités de la société sont multidisciplinaires : intermédiation boursière, finance d‘entreprise, ingénierie financière, évaluation des sociétés, listing sponsor ainsi que l‘analyse, la recherche et la gestion d‘actifs. Par ailleurs, Mourad Ben Chaâbane a avancé que la société MAC SA vient d'ouvrir sa filiale en Côte d'Ivoire. « MAC SA est une société stable qui gagne de l'argent, cependant en 2017, avec le contexte économique actuel rien n'est sûr» a déclaré Mourad Ben Chaâbane.

Critiques à l'égard de la gestion actuelle de la Bourse de Tunis

Lors de notre entrevue, Mourad Ben Chaâbane a formulé des critiques à l'égard de la gestion actuelle de la Bourse de Tunis qu'il a qualifié de « trop classique ». Il a ainsi déclaré : « Je suis contre la gestion passive actuelle de la Bourse de Tunis et d'ailleurs je ne vois pas de développements. Aujourd'hui notre métier doit changer car la situation des intermédiaires en bourse le nécessite ». En continuant sur cette lancée « on va droit dans le mur », a-t-il ajouté.
Il a abordé plusieurs raisons justifiant une nécessaire restructuration du métier d'intermédiation en favorisant davantage la gestion de portefeuille. Pour moderniser la Bourse, il a fait état d'une multitude de réformes indispensables.

Si je deviens président de la … Bourse

« Si je deviens président du Conseil d'administration de la Bourse de Tunis, je mettrais en avant le directeur général car c'est lui qui doit être le représentant de la bourse et non le président ! » a déclaré Mourad Ben Chaâbane assurant que la stratégie à mettre en place doit être identique à celle d'une banque. « A Amen Bank c'est Ahmed Karam qui est le vis-à-vis et non Rachid Ben Yedder ».

« Moi président de la bourse, je démutualiserai la Bourse de Tunis » a révélé Mourad Ben Chaâbane ajoutant qu'actuellement le tour de table de la Bourse de Tunis est possédé par les intermédiaires en Bourse et qu'il faudrait leur donner la possibilité de vendre leurs participations. Il a également avancé que la Bourse doit devenir« une société propriété du secteur financier » ajoutant : « Je voudrais voir dans le tour de table de la Bourse de Tunis, les banques publiques et privées comme la BIAT, Amen Bank, les Assurance Star et des investisseurs. Je n'invente rien c'est comme cela que les choses se passent à l'étranger ».
Par ailleurs, selon Mourad Ben Chaâbane, la clef de la réussite de la bourse de Tunis est le développement de l'épargne longue. « L'Etat devrait nous autoriser à vendre les produits d'assurance. Pourquoi les banques ont cette prérogative et pas les intermédiaires en bourse ? Par ailleurs, pourquoi ne pas autoriser les intermédiaires à avoir des boxs de change ? »a avancé M. Ben Chaâbane.
A propos du marché alternatif de la Bourse de Tunis, il a exprimé sa volonté de voir se mettre en place une meilleure communication sur ce compartiment en ajoutant que le conseil d'administration de la bourse de Tunis ne devrait pas se prononcer sur l'admission de telle ou telle société mais uniquement sur le business plan de la société en question.

Le glissement brutal du dinar et l'effet boule de neige sur la Bourse de Tunis

« Le glissement du dinar influe énormément sur le travail de la bourse et nous empêche d'avoir une visibilité pour l'avenir » a affirmé Mourad Ben Chaâbane ajoutant plus loin : « Je suis désolé pour madame la ministre Lamia Zribi mais il n'est pas de son ressort de se préoccuper du dinar et de l'euro. C'est la Banque centrale de Tunisie qui a cette prérogative. Lors de ces récentes déclarations elle n'a pas pesé ses mots et a ainsi mené le pays à la dérive ».
Sans mâcher ses mots, Mourad Ben Chaâbane s'est également interrogé « Lamia Zribi a-t-elle fait une étude indirecte à propos de la dévaluation du dinar ? Je pense qu'il n'y a eu aucune étude, cela est très grave, je pense que la ministre doit être écartée ».

Le soutien au gouvernement d'union nationale et la critique des médias et des politiques

Mourad Ben Chaâbane a établi trois bilans en prônant des solutions pour remédier aux dépassements constatés.
En premier lieu, Mourad Ben Chaâbane a évoqué la production médiatique tunisienne qui est « catastrophique ». « Les médias ne se concentrent que sur le verre à moitié vide. Ils n'axent que sur le buzz en évitant de montrer le positif dans toute chose. Le pessimisme ambiant a pris le pas en plus de l'abondance de critiques qui fusent de part et d'autres » a-t-il argué. Pour remédier à la nuisance du sensationnalisme de certains médias, Mourad Ben Chaâbane les a appelé à être plus responsables et « à ne pas inviter n'importe qui sur les plateaux de télévision car cela favorise l'agitation et le chahut sournois ». Par ailleurs, Mourad Ben Chaâbane a évoqué la nocivité de la propagation des allégations de corruption. Il a déclaré : « Il faut arrêter d'accuser les personnes de corruption dans le vide et sans preuve. Le dénigrement et la diffamation doivent être punis non pas de 700 dinars d'amende mais d'un an d'emprisonnement… ». Cette mesure dissuadera les uns et les autres de proférer des allégations douteuses et sans fondement dans l'intention de nuire à autrui.

Dans un second temps, Mourad Ben Chaâbane a dénoncé les politiques « qui sont en train de détruire l'économie nationale par leurs déclarations et leurs promesses non tenues ». Il a évoqué les révoltés de Tataouine, en indiquant « Ils ont raison sur un grand nombre de points. Les gouvernements successifs n'ont cessé de leur faire des promesses sans les tenir. Ceux qui se sont révoltés en 2011 avaient 13 ans aujourd'hui ils en ont 20 ».
Concernant le gouvernement d'union nationale, Mourad Ben Chaâbane a martelé qu'il fallait le « laisser faire son travail et adopter le plus rapidement possible la loi d'urgence économique ». Il a ajouté« le gouvernement doit oser, il a les moyens de réussir son entreprise. Au départ il sera détesté puis il sera salué ».

La condamnation des allégations de corruption à outrance et l'indispensable réconciliation nationale

Mourad Ben Chaâbane est revenu sur la notion d'allégation de corruption sans preuve et à outrance. Selon lui, les acteurs politico-économiques sont bloqués car ils ont peur de ces allégations et craignent donc de se retrouver impliqués dans des dossiers de pots de vins dans les prochains gouvernements. C'est en cela qu'il a prôné la réalisation de la réconciliation nationale pleine et entière car selon lui « nous avons perdu trop d'argent et gaspillé trop d'efforts. En sus de cela, en 7 ans, aucune personne n'a été jugée ».

Pour que « le pays redémarre », il faut également mettre fin à « nos penchants vindicatifs et instaurer un système répressif contraignant qui soit dissuasif ».Pour ce qui concerne l'Instance Vérité et Dignité (IVD), Mourad Ben Chaâbane a insisté sur le fait qu'il s'agit d'une instance inéquitable qui a « pour vocation les règlements de compte ».

Intégrer les barons du commerce parallèle dans l'économie réelle

« Le fait est là, en Tunisie le marché parallèle prend des proportions énormes et il y a énormément d'argent au noir qui circule » a admis Mourad Ben Chaâbane. Pour remédier à ce phénomène, il a avancé une solution simple mais révolutionnaire : « Intégrer le marché parallèle dans l'économie réelle ». « Ainsi ceux qui détiennent de l'argent dans ces marchés frauduleux doivent être intégrés dans le système bancaire. Vu que le commerce des 10 ou 15 plus gros trafiquants tunisiens est florissant autant en faire profiter l'économie tunisienne au lieu que cet argent soit investi à l'étranger » a avancé Mourad Ben Chaâbane. Admettant que cette solution peut paraitre déconcertante, il a ajouté « Y a-t-il une autre solution ? Je pose la question. Ceux qui pensent que cette mesure est illégale que proposent-ils ? »

Après la mise en application de cette mesure réformiste « le prochain baron qui refusera d'intégrer le marché légal écopera d'une peine exemplaire allant jusqu'à 20 ans de prison » a renchérit Mourad Ben Chaâbane ajoutant que sa conviction personnelle est que les barons tunisiens de la contrebande accepteront d'intégrer le marché légal grâce à l'instauration d'une amnistie. Cette mesure nécessitera le changement de tout les billets de banque a précisé Mourad Ben Chaâbane.

Mourad Ben Chaabane, ma famille, ma patrie, la pêche et le footing

« Mes deux garçons et ma fille savent que je suis un bulldozer. J'ai osé et j'ai réussi, je travaille et j'avance » a déclaré Mourad Ben Chaâbane. Il ajouté qu'il croit beaucoup en l'avenir de la Tunisie et qu'il continuera à s'employer pour brasser le maximum d'investisseurs étrangers en Tunisie comme il l'a fait auparavant. Concernant ses passes temps, Mourad Ben Chaâbane a évoqué le footing et la pêche. Il a également exprimé son mécontentement par rapport à la récente décision du ministre de l'Agriculture et de la Pêche interdisant indirectement la pêche de loisir : « C'est loin d'être une bonne solution » a-t-il déclaré avec le sourire.

Khawla Hamed
* Sur la photo, Mourad Ben Chaâbane est aux côtés de l'expert économique et ancien conseiller de François Mitterand, Jacques Attali


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