Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Slim Khalbous a été nommé par le chef du gouvernement, ministre de l'Education nationale par intérim après le limogeage de Néji Jalloul, la passation devrait avoir lieu aujourd'hui même. Dans la matinale d'Express FM présentée par Wassim Ben Larbi ce mardi 2 mai 2017, M. Khalbous explique qu'il n'est pas difficile de faire la liaison entre les deux ministères car ils sont complémentaires. « A M. Jalloul avec qui j'ai collaboré dans ce gouvernement et en particulier sur les dossiers qui nous lient, comme celui de l'orientation, je voudrais renouveler l'expression de mon respect. Indépendamment de tout, M. Jalloul est universitaire, tout comme moi, il a aussi une vision réformatrice qu'on continuera à appliquer » a dit le nouveau ministre de l'Education nationale avant d'ajouter : « je voudrais dire aux parents d'élèves que j'appliquerais le principe de la continuité de l'Etat et ils n'ont donc pas à s'en faire pour l'éducation de leurs enfants. La première chose sur laquelle nous travaillerons c'est le niveau général de nos élèves, ils doivent bien manier les langues car le savoir se transmet via le langage ».
Slim Khalbous a aussi relevé durant son intervention, le fait que l'orientation n'est pas basée sur ce que veut faire l'élève. « Je voudrais repenser cela car celui qui se met à étudier quelque chose qu'il n'aime pas, ne réussit pas, ou du moins, il a moins de chances de réussir ».
Il explique que la Tunisie a signé l'accord de Bologne, qui détermine les grands axes de l'éducation dans le monde et ses grands principes. « Après l'avoir signé, nous ne l'avons pas appliqué. Il s'agira de réduire les sections pour le baccalauréat à 4 et ce pour éviter qu'il y ait des formations plus faibles que d'autres. On permettra également une certaine flexibilité dans la formation, c'est-à-dire qu'au lycé,e l'élève aura accès à de nombreuses matières optionnelles, un genre d'enseignement à la carte plus adapté aux perspectives et aux talents des uns et des autres. Ces matières optionnelles seront ensuite prise en considération pour l‘orientation. Ceci est un changement radical qui va révolutionner l'orientation. Nous devons détecter les talents de nos enfants ».
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a également rappelé qu'il y a plusieurs types d'intelligences « il nous faut ce système qui s'adapte à cette réalité nouvelle et j'informe que nous sommes en train de mettre les bases de sa mise en œuvre. Dans quelques années, nous aurons des baccalauréats personnalisés ! Il faudra aussi appliquer cette réforme progressivement sur l'ensemble du territoire ».
A la veille du début des examens, le ministre a tenu à tranquilliser tous les parents, assurant qu'ils se dérouleront dans de bonnes conditions. M. Khalbous a, au final, tenu à dire qu'il travaille actuellement dans le but d'insuffler une certaine démocratie pour la gouvernance au sein des facultés tunisiennes. « Nous voulons de vrais leaders dans les directions de nos institutions ».