L'ancien ministre des TIC et de l'Economie numérique, Noômane Fehri, est intervenu ce jeudi 4 mai 2017 dans la matinale de Cap Fm pour appeler les citoyens à être vigilants sur le nombre de lois soumises actuellement à l'Assemblée des Représentants du peuple (ARP) surtout à l'approche des élections municipales. Il a affirmé que le parti Al Irada présidé par Moncef Marzouk est en train de se « préparer » et que la présence des membres de la Troika lors du congrès constitutif du parti en est la preuve. Il a également énuméré le nombre de lois soumises actuellement à l'ARP : la Loi d'urgence économique, la loi de réconciliation nationale, la loi de lutte contre la violence faite aux femmes, la Loi sur les jardins d'enfants, la loi sur le conseil national du dialogue social et les discussions autour de l'instauration d'un tribunal constitutionnel. A propos des de la Loi de réconciliation nationale et celle portant sur les jardins d'enfants, Noômane Fehri, a affirmé qu'un troc était en cours entre Ennahdha et Nidaa. « Je te donne la réconciliation nationale tu me laisses la loi sur les jardins d'enfants !» a-t-il déclaré ajoutant qu'il rejoignait le ministre de l'Education sortant, Néji Jaloul, lorsque celui a affirmé que « le plan de réforme de l'Education est contraire aux objectifs d'Ennahdha ».
S'adressant à la jeunesse, Noômane Fehri a martelé : « aujourd'hui il y a deux questions fondamentales qui se posent à la jeunesse tunisienne. Ces questions sont « soutenez-vous le système actuel ou êtes-vous en anti-système » ? et « êtes-vous pour l'islam politique ou êtes-vous contre » ? Il a ajouté « Il ne faut pas se leurrer, aujourd'hui le parti dominant est Ennahdha. A la place de Youssef Chahed, je poserai l'ultimatum suivant : soit c'est Ennahdha qui commande soit le chef du gouvernement car le mélange des genres crée des blocages ». Toujours dans cette optique, l'ancien ministre a déclaré : « la politique de négociation consensuelle actuelle est en train de nous tuer à petit feu, socialement et politiquement ». « Il y a une nouvelle génération qui est en train de se découvrir elle-même et qui reste en dehors de tout apriori politique » a mentionné l'ancien ministre. Il a cité la secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle en charge de l'initiative privée, Sayida Ounissi ; la secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Faten Kallel et la députée Nidaa, Wafa Makhlouf qui, selon l'ancien ministre, font du bon travail en regardant vers l'avenir.