Ennahdha ne rate aucune vague pour surfer dessus. Et si ce n'est pas le parti islamiste, ce sont ses membres dirigeants. Une réaction tout à fait légitime en politique, quand on tend le bâton pour se faire battre. C'est ce qu'on peut conclure du post publié par l'homme d'affaires et membre du majlis Choura d'Ennahdha, Hatem Boulabiar qui a rebondi sur la polémique déclenchée hier par Riadh Mouakher. Il a remis les pendules à l'heure et a même présenté ses excuses aux Algériens et à l'Algérie, au nom de tous les Tunisiens.
Dans son post, M. Boulabiar a écrit que le ministre « Afek » des Affaires locales et de l'Environnement, Riadh Mouakher, a eu tort de tenir des propos suggérant que la Libye est un pays terroriste et que l'Algérie est communiste. Il a estimé que si la Libye est terroriste alors la Tunisie l'est tout autant et que qualifier l'Algérie de pays communiste dénote d'une ignorance de la politique. Le dirigeant d'Ennahdha a souhaité rappeler au ministre que les systèmes « qui se respectent » sont ceux qui placent leurs intérêts au-dessus de toute autre considération « peu importe si la saveur des décisions est libérale, socialiste ou communiste ». Il a enfin présenté des excuses dithyrambiques aux Algériens « pour l'ignorance politique, protocolaire et la bêtise du ministre » ainsi qu'aux Libyens, « qui souffrent du même mal » que les Tunisiens.