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Gouvernement Chahed : Zied Laâdhari prochain sur la liste ?
Publié dans Business News le 05 - 05 - 2017

Les récents limogeages de Néji Jalloul et Lamia Zribi ont défrayé la chronique. S'ils étaient pourtant loin d'être imprévisibles, surtout pour le cas de Néji Jalloul dont la tête a été revendiquée par le syndicat depuis déjà plusieurs semaines, ils ont cependant permis de mettre la lumière sur un gouvernement qui n'hésite pas à offrir ses ministres sur un plateau. Après les ministres de l'Education et des Finances, plusieurs voix se lèvent afin de demander le départ d'autres. Alors à qui le tour ?

« Avec ces trois ministres, aucun gouvernement ne peut réussir même s'il avait à sa tête Bill Gates », écrit le député Al Horra, Sahbi Ben Fredj sur sa page Facebook le 24 avril en visant les ministres des Finances, du Commerce et de l'Energie. Des ministres qu'il appelle Youssef Chahed à « limoger sans plus tarder ». « Il est indéniable qu'avec une ministre de l'Energie qui explique la facture de la STEG par la consommation du réfrigérateur, un ministre du Commerce qui regarde le dossier de la sidérurgie uniquement en prenant en compte la situation des commerçants de ferraille et une ministre des Finances qui, par ses déclarations, cause un effondrement du dinar , aucun gouvernement ne réussira», souligne Ben Fredj.
Si la ministre des Finances Lamia Zribi a été rapidement remerciée le weekend dernier, ceux des Energies et du Commerce demeurent critiqués aujourd'hui et plusieurs voix appellent à leur départ. Ils ne sont certes pas les seuls.

Dans une interview donnée le 3 mai au journal en ligne Joumhouria, l'ancien ministre de l'Education Néji Jalloul avance, lui aussi, une liste de « ministres à limoger ». L'ex-ministre n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur ses anciens collègues, avançant les noms de Mejdouline Cherni, ministre des Sports, Slim Khalbous, ministre de l'Enseignement supérieur, Zied Laâdhari, ministre du Commerce et Anouar Mâarouf, ministre des TICS qui devaient, selon lui, « être remerciés vu leur très faible rendement ». « Ceux-là sont protégés par leur parti, alors que Nidaa Tounes ne protège pas les siens » a-t-il affirmé.
Des propos qui ont visiblement déplu au directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi, qui a rapidement rétorqué à travers un post Facebook en précisant que « la direction du parti s'est entretenue avec Néji Jalloul pendant 2 heures, le 1er mai aussitôt son limogeage annoncé, afin de décider avec lui de la position que prendra le parti. Une réunion qui s'est tenue en présence de plusieurs cadres de Nidaa Tounes ». Hafedh Caïd Essebsi s'est empressé, par ailleurs, de publier un communiqué après le limogeage du ministre de l'Education pour faire part du soutien de Nidaa à Néji Jalloul. Le même HCE qui avait déclaré, il y a quelques semaines, dans un enregistrement fuité, que le parti ne pouvait plus protéger le ministre de l'Education car ce dernier avait dépassé les bornes et n'avait pas laissé matière pour sa défense.

En plus de Néji Jalloul, un autre nom revient souvent. Celui de Zied Laâdhari. Le ministre de l'Industrie et du Commerce, membre du parti Ennahdha, a effectué une visite très tendue à Menzel Bourguiba à l'usine El Fouledh le 3 mai. Il été empêché par quelques syndicalistes d'entrer à l'intérieur de l'usine et a été pris à partie et finalement « dégagé ».
Le ministre, excédé, a demandé des excuses arguant que « la liberté ne signifie pas le désordre » mais les syndicalistes ne l'entendaient pas de cette oreille rétorquant : « Personne ne nous dictera ses règles ! ». Et le secrétaire général-adjoint de l'UGTT leur donnera raison. Sur Mosaïque Fm, Sami Tahri déclare que les ouvriers de la Société Tunisienne de Sidérurgie (El Fouladh) ne pouvaient accueillir chaleureusement le ministre du Commerce et de l'Industrie, Zied Laâdhari. « La situation est tendue et il aurait fallu coordonner avec l'UGTT. Les ouvriers de l'usine ne pouvaient observer leur site stratégique se faire dépouiller et ensuite accueillir le ministre avec des roses ». Il va même jusqu'à menacer : « Il faut que plusieurs mains lâchent le secteur de la sidérurgie, et en particulier celles de la corruption et des calculs partisans ».
Les critiques contre Zied Laâdhari ont été d'autant plus amplifiées par l'adoption par le Parlement, le 12 avril, de la loi n°50 /2016 prévoyant la réduction de la taxe appliquée sur l'exportation des déchets ferreux. Le département du Commerce et de l'Industrie a également été pointé du doigt suite au lancement de l'appel d'offres en faveur de la cession d'une partie de l'entreprise El Fouledh au profit d'un groupe italien. « Une tempête dans un verre d'eau », se défend Zied Laâdhari aujourd'hui sur Mosaïque Fm, expliquant que « ceux qui mènent une campagne contre lui le font à cause de ses couleurs politiques et veulent lui faire porter le chapeau des déséquilibres de la balance commerciale ».
Zied Laâdhari serait-il déjà dans le collimateur du syndicat ? L'hypothèse n'est pas à écarter. Mais est-ce que son parti Ennahdha serait prêt à le lâcher ? Là c'est moins sûr. Comme l'a déclaré Néji Jalloul, au sujet des ministres qu'il appelle à limoger et dont fait partie Zied Ladhari, « Ceux-là sont protégés par leur parti, alors que Nidaa Tounes ne protège pas les siens ».

En plus de Zied Laâdhari qu'on estime « pas à sa place » au ministère de l'Industrie et du Commerce, les mêmes accusations touchent d'autres départements tels que celui de la Jeunesse et des Sports, dirigé par Majdoline Cherni, celui de l'Emploi avec à sa tête Imed Hammami, ou encore celui de l'Energie avec la ministre Héla Cheikhrouhou.

La situation difficile que rencontre aujourd'hui la Tunisie, autant au niveau économique que social, et les accusations de laxisme contre le gouvernement Chahed, auront sans doute raison de nombreux ministres. Après Néji Jalloul et Lamia Zribi, d'autres sont aujourd'hui sur la sellette et pourront voir leurs noms rayés du tableau. Un nouveau remaniement ne serait d'ailleurs pas à écarter pour la période à venir.
Mais au-delà de leur rendement, et de la difficulté de la tâche qu'ils effectuent, des calculs politiques, des pressions exercées par le syndicat mais aussi par des acteurs de la scène politique nationale pourront tout autant avoir leur rôle à jouer. Une manière de plus d'affaiblir davantage un gouvernement qui s'embourbe dans une mission visiblement trop grande pour lui…


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