« Mon limogeage est une décision dangereuse, voici les ministres qui devraient être limogés et Nidaa Tounes est fini ! », voici un résumé de ce qu'a confié l'ancien ministre de l'Education nationale, Néji Jalloul, ce mercredi 3 mai 2017, au journal en ligne Joumhouria. « Je me suis entretenu avec le chef du gouvernement samedi dernier et il m'a fait part des pressions qu'il subit de la part des syndicats. Je lui ai expliqué que je ne pensais pas avoir échoué dans ma mission au sein du ministère et il semblait convaincu mais n'a pas cessé de me parler des syndicats… plus tard la décision de mon limogeage a été rendue publique et j'estime qu'il est dangereux qu'un gouvernement cède aux pressions syndicales et prenne des décisions contraires à l'intérêt du pays ! Je n'ai pas été évalué sur mon rendement mais on a appliqué sur ma personne un jugement sans appel… » a déclaré Néji Jalloul.
L'ancien ministre, qui a tiré à boulets rouges sur ses anciens collègues, a souligné que ce sont des ministres tels que Mejdouline Cherni, ministre des Sports, Slim Khalbouss, ministre de l'Enseignement supérieur, Zied Ladhari, ministre du Commerce et Anouar Mâarouf, ministre des TICS qui devaient être remerciés vu leur très faible rendement. « Ceux là sont protégés par leur parti, alors que Nidaa Tounes ne protège pas les siens » a-t-il affirmé. Néji Jalloul a ajouté que depuis son limogeage aucun dirigeant de Nidaa Tounes ne l'a contacté, que désormais ce parti est fini, qu'il s'agit d' « un corps sans âme, rongé par les opportunistes ». L'ancien ministre a précisé que le plan de réforme de l'Education est contraire aux objectifs d'Ennahdha. Il a ajouté que le parti a été derrière les mouvements de protestation qui ont eu pour but de le remplacer par un ministre qui permette « qu'on s'approprie des générations d'enfants tunisiens et qu'on les influence… pour transformer la Tunisie en un Etat idéologique comme l'Afghanistan ». Néji Jalloul a enfin affirmé qu'il compte s'octroyer quelques jours de repos avant de poursuivre son combat politique pour défendre un projet progressiste et démocratique où toutes les forces démocrates seront unies en un Front capable de contrer les desseins d'Ennahdha.