Dans un communiqué publié ce mercredi 10 mai 2017, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé la décision du tribunal de première instance de Tozeur qui a condamné le président de l'Union Tunisienne des Médias Associatifs et directeur de la station radio Djerid Fm, Salam Malik, à 6 mois de prison ferme. Le SNJT a indiqué que c'est en vertu de l'article 125 du code pénal qui incrimine « quiconque, par paroles, gestes ou menaces se rend coupable d'outrage à un fonctionnaire public ou assimilé dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions » que Salam Malik a été condamné. Au mois de février dernier, l'accusé s'était opposé aux agents des forces de l'ordre qui avaient effectué une descente à son domicile familial. Ils étaient à la recherche du frère de Salam Malik accusé d'appartenance à un groupe extrémiste.
Après le dépôt d'une plainte pour refus d'obtempérer aux ordres des agents de police et en se fondant sur une vidéo enregistrée lors de la descente, Salam Malik a été convoqué au tribunal de première instance de Tozeur qui l'a condamné à 6 mois de prison ferme.
Le SNJT a indiqué qu' « il apportait tout son soutien à Salam Malik et a appelé à sa libération immédiate » en ajoutant que « l'accusé n'est pas un criminel dangereux ». Il a également exprimé ses appréhensions à l'égard de ce type de condamnations « malveillantes » qui sont en lien direct avec le contenu des programmes diffusés sur la station radio Djerid FM. Le SNJT a par ailleurs appelé toutes les instances concernées par la liberté de la presse à exprimer leur solidarité avec Salam Malik.