L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a salué la démarche « courageuse » entreprise par le gouvernement pour arrêter certains symboles soupçonnés d'être en relation avec le monde de corruption, estimant que « cette action, importante et nécessaire, a trop tardé ». Le bureau exécutif de l'UGTT réagissant, jeudi 25 mai 2017 dans un communiqué signé par son secrétaire général adjoint Kamel Saâd, a affirmé qu'il avait appelé à ceci depuis longtemps. Maintenant entamé, il a prévenu qu'il faudrait suivre ce chemin jusqu'au bout pour que la justice puisse suivre son cours et que tous ceux qui ont spolié les deniers publics rendent des comptes. Il a appelé, dans ce cadre, le gouvernement à révéler les dessous de cette affaire. La centrale syndicale souligne l'importance de lier la lutte contre la corruption, le combat contre la contrebande et le monopole ainsi que l'évasion fiscale, estimant que ce sont des phénomènes interdépendants se nourrissant les uns des autres et qui constituent les piliers du système de corruption.
L'UGTT met en garde contre les tentatives de certains à limiter la lutte contre la corruption dans la présentation de quelques accusés. Elle estime que pour gagner la confiance des Tunisiens dans cette affaire, il faudra prendre des mesures plus vastes pour lutter contre la corruption et qui visent le démantèlement de ce système. La centrale syndicale appelle les forces vives du pays à la nécessité de mettre la question de lutte contre la corruption parmi leurs priorités et à soutenir tout pas positif allant dans le sens de la préservation de la démocratie et du pays contre le fléau de la corruption, et le renforcement de l'Etat de droit.
