Le ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables a annoncé que la production du pétrole et du gaz dans les gisements sis à Tataouine et Kebili a été suspendue suite aux protestations et autres sit-in enregistrés dans ces zones. Le ministère affirme, dans un communiqué rendu public aujourd'hui jeudi 1er juin 2017, que les sabotages de l'infrastructure de base et des équipements dont le gazoduc de Trapsa et le site de Nawara font subir à l'Etat de grosses pertes matérielles et financières. Le ministère fait remarquer, par ailleurs, que les sit-in observés depuis plus de deux mois à Tataouine avant de s'étendre, depuis le 3 mai à Kebili, causent des pertes sèches à la trésorerie publique de l'ordre de 24 millions de dinars par semaine.
Le département ministériel ajoute que les travaux de mise en valeur au gisement de gaz de Nawara se sont totalement arrêtés alors qu'il devait assurer, lors de son entrée en exploitation, au cours de 2018, 2,7 mètres cubes par jour, soit 17% de la production nationale. D'où la hausse du coût de revient à raison de 20 millions de dinars supplémentaires par mois. Sans oublier que l'arrêt prolongé de la production dans les puits pétroliers pourrait entraîner un départ des travailleurs.