Le mandat de dépôt émis ce lundi 19 juin à l'encontre de Samir El Wafi est lié a une affaire de racket. Une nouvelle puisqu'il a déjà été condamné dans une affaire similaire en 2015. Dans cette nouvelle affaire, Samir El Wafi a promis aux membres d'une famille originaire de Moknine d'intervenir en leur faveur pour l'obtention d'une licence de débit d'alcool. Il leur aurait cité plusieurs personnalités publiques parmi ses connaissances qui allaient intervenir en leur faveur, dont Chafik Jarraya et Hafedh Caïd Essebsi. Il leur aurait soutiré de grosses sommes d'argent atteignant neuf cent mille dinars afin de les remettre aux différents pistons qui allaient fournir la licence en question. Après moult promesses non tenues, la famille en question a senti qu'elle a été victime d'une arnaque en bonne et due forme. Elle a déposé plainte après avoir pris soin de piéger Samir El Wafi en l'enregistrant à son insu. La procédure judiciaire a été engagée depuis quelque temps et a abouti à l'interrogatoire du suspect ce lundi puis l'émission d'un mandat de dépôt à son encontre. Une interdiction de voyage a été émise à son encontre depuis jeudi dernier, apprend par ailleurs Business News. On ignore par contre si la famille en question fait ou non l'objet de poursuites, dans le cadre de cette même affaire. On rappelle que Samir El Wafi a été condamné à trois mois de prison en 2015 après avoir tenté de racketter l'homme d'affaires tunisien installé en France, Hamadi Touil. À l'époque, il évoquait le nom de l'ancien ministre Salim Ben Hamidene, actuellement avocat en France. Ce dernier a, quand même, réussi à s'en tirer in extremis dans cette affaire en dépit de l'enregistrement et des témoignages présentés contre lui par la famille et des fonctionnaires du département ministériel dont il était en charge. On note enfin que Samir El Wafi ne serait pas cité dans cette affaire seulement. Lors de son interrogatoire, il a nié les faits qui lui sont reprochés. Nous avons finalement pu joindre son avocat Abdelaziz Essid, mais ce dernier n'a pas souhaité nous donner plus de détails sur cette affaire.