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Fathi Mestiri : "Les résultats de 2017 seront meilleurs, si rien ne nous tombe sur la tête !"
Publié dans Business News le 22 - 06 - 2017

Malgré une conjoncture économique difficile, marquée par des pressions persistantes sur les liquidités bancaires, l'Union Bancaire du Commerce et de l'Industrie (UBCI), filiale du groupe français BNP PARIBAS, finit l'exercice 2016 avec des résultats «satisfaisants». Compte rendu de l'assemblée générale ordinaire tenue aujourd'hui jeudi 22 juin 2017.
L'AGO de l'UBCI s'est tenue sous l'égide de Fathi Mestiri, président du Conseil d'administration, et Pierre Bergovoy, directeur général de la banque. Elle a été marquée par la colère froide des actionnaires, certes satisfaits par les changements opérés au sein de la direction de la banque, mais qui estiment que la relation entre la banque et la société mère demeurent marquées par des zones d'ombre. Ceci dit, les actionnaires auront droit cette année à un dividende de 0,700 dinar par action en franchise de retenue à la source, mis en paiement à partir du 7 juillet 2017.

L'UBCI a clôturé l'année 2016 avec un résultat net en très légère baisse de 0,65%, passant de 31,94 millions de dinars (MD) fin 2015 à 31,73 MD fin 2016, à cause notamment d'une contribution conjoncturelle exceptionnelle de 3,26 MD et 15,22 MD d'impôt. Son Produit net bancaire (PNB) s'est situé à 169,35 MD en 2016 contre 160,39 MD en 2015, en hausse de 5,95%.
L'encours des dépôts et avoirs de la clientèle a augmenté de 14,85%, situé à 2.248,87 MD, et des créances sur la clientèle en hausse de 7,58%, atteignant les 2.562,09 MD. Le coefficient d'exploitation a atteint 69,38%, soit 1,01 point en moins qu'en 2015.
Côté ratios de gestion et de rentabilité, la banque termine son exercice 2016 avec un ROE (rentabilité des fonds propres) de 10,58%, un taux de créances accrochées de 6,21% et un taux de couverture des actifs classés de 81,15%. Le ratio de solvabilité est de 10,54% alors que celui de liquidité est situé à 232%.
Le groupe UBCI a terminé 2016 avec un résultat consolidé de 31,62 MD, en baisse de 7,14%. Le PNB consolidé réalisé s'est accru de 5,69% passant de 169,36 MD à 179 MD. Le périmètre de consolidation comprend 4 filiales.

Fathi Mestiri a souligné qu'«en dépit de tensions persistantes sur la liquidité bancaire, l'UBCI a pu afficher des évolutions satisfaisantes tant sur le plan des volumes, du risque que des revenus». Il a noté que la banque a continué d'accorder en 2016 la priorité aux questions de conformité et de surveillance des risques, ce qui a fait de l'UBCI l'une des banques qui offrent les meilleurs profils de risques de la place. Il a exprimé, à cette occasion, «sa profonde conviction que l'UBCI devrait être aujourd'hui à même de tirer le meilleur profil des opportunités inhérentes à la reprise attendue de la croissance économique», notamment grâce «à l'appui permanent du groupe BNP Paribas».
Pierre Bergovoy a affirmé que l'IS et la contribution conjoncturelle ont coûté à la banque 18 MD en 2016, ce qui a impacté le résultat. Il a souligné que s'il n'y avait pas eu les impacts du risque opérationnel à cause du changement des règles de calcul de la solvabilité (-31,6 MD) et de la contribution exceptionnelle (-3,3 MD), la capacité de distribution de la banque aurait été de 49,6 MD, alors qu'elle est actuellement de seulement 14,7 MD. La banque a été rattrapée, selon lui, par la fiscalité et par les règles de prudence, en plus des perspectives de croissance inférieures à celles prévues.


Ouvrant le débat, l'actionnaire Khaled Sellami a estimé que l'amendement apporté à la convention d'assistance technique entre l'UBCI et la PNB Paribas n'est pas clair. Ceci concerne, notamment, la règle qui stipule que cette assistance ne doit pas dépasser les 2,5% du PNB. Selon ses propres calculs basés sur le rapport des commissaires aux comptes, elle serait de 3,07%. Il s'est interrogé sur le nombre d'expatriés détachés par la PNB Paribas et qui ont travaillé à l'UBCI depuis 2012 et sur le montant de leur rétribution. Il a fustigé la décision du conseil d'accorder à l'ancien président du CA une Mercedes en bon état, au dinar symbolique. Il explique que non seulement c'est contraire à la loi tunisienne mais aussi que c'est une perte, vu qu'elle aurait profité à l'un des cadres de la banque. Il estime que la présence du groupe français, au lieu d'être un apport, s'avère être trop onéreuse. D'ailleurs, il note que malgré un nouveau management et des signaux de bonne volonté, la banque arrive en queue de peloton par rapport aux autres banques de la place.

L'actionnaire Mustapha Chouaïeb a réclamé que les petits porteurs élisent seuls leur représentant au Conseil d'administration, qui défendra leurs intérêts. Il a estimé que le rendement de certaines filiales est dérisoire. Il pense que la majorité des dépenses PNB Paribas sont informatiques. Il s'est interrogé sur les raisons qui font que la banque n'a pas recours à des compétences tunisiennes. Il a noté que, comparé à celui des autres banques, le capital de l'UBCI n'a pas augmenté depuis plusieurs années et a rappelé que l'actionnaire cherche avant tout la rentabilité. Il a partagé l'analyse de M. Sellami concernant la banque en comparaison avec les autres établissements financiers. Il a estimé que le dividende distribué n'est pas assez.
Le président de l'Association des actionnaires minoritaires "ADAM", Khaled Ahres, a appelé, comme à son habitude, à la création d'un "club Actionnaire".
Moncef Ouaghlani, un autre actionnaire de la banque, a conseillé la direction de recours à des Tunisiens en ce qui concerne le volet informatique, ce qui va, selon lui, faire baisser les charges, faire revenir la confiance et augmenter la valeur boursière du titre. Il a constaté avec soulagement la nouvelle façon de gérer la banque après la venue de Fathi Mestiri qui a impacté positivement certains indicateurs.
Un actionnaire, n'ayant pas révélé son identité, a demandé à avoir un aperçu du business plan 201-2020. Un autre a tenu à soutenir les revendications de Mustapha Chouaïeb. Un analyste s'est interrogé sur l'impact de la hausse du taux d'intérêt directeur, récemment décidé par la BCT, ainsi que celle de la garantie bancaire sur la banque.

En réponse à Khaled Sallemi, les commissaires aux comptes ont expliqué que les dépenses d'investissements sont exclues du plafond de 2,5% du PNB fixé. Ainsi, tout ce qui peut être immobilisé est considéré comme investissement et tout le reste est comptabilisé en tant que charge et entre donc dans le cadre des 2,5%. M. Mestiri a proposé, dans ce cadre, que dorénavant dans leur rapport, les commissaires mentionnent si les conventions liées à la PNB Paribas entre dans quelle catégorie de dépenses.

Le président du conseil a expliqué, en réponse à Mustapha Chouaïeb, que la banque attendait d'avantage de clarification concernant le choix des représentants des petits porteurs, que ça dépend des autorités de tutelle et que la banque est prête à appliquer la loi.
S'agissant de la performance de l'UBCI en comparaison au Benchmark sectoriel, Fathi Mestiri a noté qu'il parait au premier abord pas bon du tout mais la banque excelle dans plusieurs choses, notamment en ce qui concerne les créances classées.
Concernant la baisse du résultat net, il a souligné que s'il n'y avait pas la contribution exceptionnelle, le résultat aurait progressé. «Nous espérons avoir de meilleurs résultats en 2017, si rien ne nous tombe sur la tête», a-t-il déclaré.
Au sujet du Club actionnaire, il n'a pas émis d'objection. Au contraire, il s'est dit pour tout ce qui peut améliorer la communication avec les actionnaires.
Sur le volet du véhicule cédé à l'ancien président du conseil, M. Mestiri a précisé qu'il est totalement amorti, que cela c'est fait sur décision du conseil et que ces pratiques ont toujours existé. En ce qui concerne l'informatique, il a noté que la banque passe des appels d'offres nationaux qui restent sans réponse, car il s'agit de progiciel très spécifique à leur métier, mais que grâce à la synergie avec le groupe la banque peut avoir accès.
Il a promis que le plan stratégique de la banque, actuellement en préparation, serait publié dès son achèvement.

Pierre Bergovoy a précisé que la participation de la banque au fonds de garantie serait de l'ordre de 6 MD. Il a noté que la hausse du taux d'intérêt directeur aurait un impact positif de 2 MD, selon les calculs effectués.
En réponse à l'appel de certains actionnaires d'augmenter le dividende à 1 dinar, il a affirmé que si les règles de calcul de la solvabilité n'avait pas changé, la banque aurait été en mesure de distribuer un dividende par action de 1,3 dinar. Fathi Mestiri a martelé que la banque ne peut pas augmenter le bénéfice distribué car cela impacterait ses ratios. En réponse à Khaled Sellami, il a précisé qu'avant, il y a 20 ans, le nombre d'expatriés détachés par PNB Paribas était de 8 alors qu'il n'est actuellement que de 2 personnes dont le DG de la banque, sans préciser le montant de leur rétribution. Il a souligné, en contrepartie, que plusieurs Tunisiens travaillent dans le réseau de la PNB Paribas.

A la fin du premier trimestre 2017, l'UBCI a enregistré une hausse de 11,66% de PNB par rapport à un an auparavant. Elle s'attend à finir l'année avec des progressions à deux chiffres de ses résultats. En termes de perspectives d'avenir, l'établissement financier a pour ambition d'être la banque de référence des particuliers et des entreprises. Elle se veut aussi l'interlocuteur de référence des sociétés locales souhaitant se développer à l'international dans le cadre de la démarche du groupe BNP Paribas "One Bank for Corporates".


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