Le président de la commission de la législation générale à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et député Nidaa, Taïeb Madani, s'est exprimé ce jeudi 20 juillet 2017 dans la matinale de Wassim Ben Larbi, sur Express FM, à propos du contenu de la loi de réconciliation nationale. Taieb Madani a expliqué que cette loi contient 7 articles et couvre la période allant du 1er juillet 1956 au 14 janvier 2011 car « c'est durant cette période que des pressions politiques ont été exercées ». La loi englobe trois volets, le premier concerne les fonctionnaires publics, le second les hommes d'affaires et le troisième, l'évasion fiscale. Il a ajouté que 1500 fonctionnaires sont concernés par cette loi et que les chefs d'accusation qui pèsent sur eux sont clairs et précis. A ce sujet, le président de la commission de la législation générale à l'ARP a précisé « le fonctionnaire public a aidé un individu dans le cadre de ses fonctions et c'est cet individu qui en a profité, pas le fonctionnaire. Il n'y a pas eu de détournement de deniers publics ni de pots-de-vin versés. Le fonctionnaire a agit dans le cadre de ses fonctions. Il a nuit à l'administration et au pays tout entier en répondant aux ordres". Taieb Madani a ajouté que la loi de réconciliation nationale est constitutionnelle et que ceux qui s'y opposent peuvent former des recours.
« L'instance Vérité et Dignité (IVD) a fait un chèque en blanc à des individus qui ont volé l'Etat mais par contre il y a des réticences vis-à-vis de la loi de réconciliation nationale qui , elle, concerne des fonctionnaires qui ont été obligés d'obéir à des ordres dans le cadre de leurs fonctions, sans profiter de la situation » s'est exclamé Taieb Madani. Il a également mentionné que « personne ne peut mettre en doute que ces fonctionnaires ont été obligés d'obéir à des ordres ».