La déclaration du chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, faite cette semaine et où il demande explicitement au chef du gouvernement Youssef Chahed de ne pas se présenter aux élections de 2019, n'ont pas cessé de faire réagir. Ce jeudi 3 août 2019 c'était au tour du parti Al Massar qui a qualifié la requête d'étrange. Rached Ghannouchi a également dans son discours réagit face à la guerre contre la corruption initiée par Youssef Chahed. Une déclaration qualifiée cette fois de « tentative douteuse de déstabiliser le gouvernement et de détourner l'attention de l'opinion publique par rapport aux éléments qui tentent de freiner l'initiative du gouvernement ». Al Massar a tenu à rappeler que le droit à la candidature est un droit constitutionnel protégé par la loi. « Personne n'a le droit de s'autoproclamer guide des électeurs ni de mettre des limites à la souveraineté du peuple. Surtout lorsqu'il s'agit d'un parti qui s'est, par le passé, autoproclamé guide de la religion ».
Dans le texte, le parti du défunt Ahmed Brahim, a également réitéré son soutien au gouvernement de Youssef Chahed et a qualifié de « pas importants » les résultats obtenus jusque-là, par ce dernier. Les partis ayant participé au gouvernement d'union nationale ont été ensuite invités à délaisser les calculs politiciens et à prendre leur part de responsabilité dans la lutte.
Youssef Chahed a été en outre invité à organiser une réunion avec les signataires de l'accord de Carthage afin d'éclaircir leur rapport avec le gouvernement et de divulguer les noms des parties qui tentent de ralentir l'initiative de la présidence du gouvernement.