En réaction au communiqué du parti Islamiste Ennahdha du 6 septembre, dans lequel le parti insiste sur son attachement à la collaboration avec Nidaa Tounes et plus généralement, la famille destourienne, le PDL (Parti destourien libre) a émis, à son tour hier, jeudi 7 septembre 2017, un communiqué dans lequel il nie tout accord avec le parti cité. Dans le texte du communiqué signé par Abir Moussi, le parti nie toute réconciliation avec l'islam politique étant donné l'opposition profonde qui existe entre les deux projets politiques. Le PDL souligne en outre que cet « accord » n'engage que les parties concernées et de manière personnelle. Dans le texte, le parti destourien relève le fait que le parti islamiste a recours aux tergiversations et au double discours dans le but de convaincre l'opinion publique que c'est désormais un parti civil et ce uniquement pour atteindre ces objectifs. D'après le parti destourien libre, il s'agit d'un projet islamiste qui tend à contrôler le paysage politique avec les partis issus du « printemps arabe ».
Le parti destourien libre a aussi exprimé sa stupéfaction après la déclaration du chef de l'Etat sur le journal « La Presse » et dans laquelle il a nié le fait qu'Ennahdha soit un parti civil. « Ceci n'a pas empêché l'octroi d'une place importante dans le nouveau gouvernement » d'après le PDL qui a rappelé l'échec cuisant des « islamistes » dans la gestion des affaires du pays, lors des gouvernements de la Troïka. Sur la base de cette argumentation, le parti de Abir Moussi invite le président de la République à utiliser ses prérogatives. « L'article 143 de la constitution confère au chef de l'Etat la possibilité de présenter une initiative législative afin de changer le système politique ce qui sortira le pays de l'impasse ».