Un atelier de travail sur le renforcement du système de contrôle, d'audit et d'inspection pour une meilleure gouvernance de la gestion publique a eu lieu, ce mardi 19 septembre 2017, à l'hôtel Sheraton, en présence du président du Haut Comité du Contrôle Administratif et Financier (HCCAF) Kamel Ayadi, du premier secrétaire de l'ambassade de la Grande-Bretagne à Tunis, Andrew Holt, et la cheffe du programme MENA-OCDE pour la gouvernance auprès de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Miriam Allam. Cet atelier permettra d'identifier les axes prioritaires et de discuter des besoins de chaque acteur ainsi que de réfléchir sur trois volets importants la "qualité d'audit, de contrôle et d'inspection", "l'efficacité du suivi pour une meilleure gouvernance de la gestion publique" et la "communication, reporting et relations avec les parties prenantes". C'est un brainstorming qui vise à faire des propositions par les concernés, d'évaluer ces propositions et de choisir celles applicables avec un calendrier et son budget. M. Ayadi a indiqué que l'atelier sera guidé tout au long de la journée par 3 principes : l'exhaustivité et l'inclusion, tous le réseau de contrôle devant être concerné par ce programme ; la sortie des sentiers battus, une réflexion libre et affranchie des limites conventionnelles pour envisager des actions novatrices ; et d'être au plus près des standards internationaux et aux bonnes pratiques en terme de système de contrôle d'ici 3 ans. C'est dans cet objectif que le HCCAF veut introduire un suivi de proximité en mettant en place des commissions mixtes pour certaines missions de contrôle, et ceci pour éviter les suivis bureaucratiques, laxistes et qui prennent énormément de temps. «L'objectif du contrôle n'est pas de piéger les gestionnaires ou de relever leurs erreurs ou manquements de gestion. Le contrôle réussi est celui qui pourra, à terme, aider l'organe contrôlé à relever son niveau de gestion», a martelé Kamel Ayadi.
Le programme de renforcement des capacités du système de contrôle vise à améliorer le volet prévention contre la corruption à travers la mise en place de mécanismes et de gades-fou. Le protocole comprend 5 volets d'actions : renforcer le rôle de suivi du haut comité et des autres structures de contrôle ; introduire des normes internationales ; développer la qualité du contrôle et d'inspection ; introduire des techniques modernes dans le contrôle, comme l'Audit by risks ou la Value for money ; et perfectionner le volet reporting.