L'avocate des victimes dans l'affaire de la chevrotine de Siliana, Me. Leila Haddad, a affirmé, hier, mercredi 27 septembre 2017, que le tribunal militaire de première instance du Kef a décidé de clore l'instruction et de traduire quatre sécuritaire devant la chambre d'accusation de la cour d'appel militaire au Kef. Me. Haddad précise que les quatre agents sont accusés d'agression entrainant une invalidité et de violence exercée par un employé public en fonction sans motif. Ainsi, elle affirme qu'elle a fait appel du jugement rendu par le Tribunal vu qu'il s'agit plutôt d'une tentative d'assassinat. Elle a dénoncé, par ailleurs, le fait que les cadres du ministère de l'Intérieur, dont le ministre de l'intérieur de l'époque Ali Laârayedh, mais aussi le directeur général de la sûreté nationale, le directeur général des unités d'intervention, le chef du district et le gouverneur de Siliana, en exercice au moment des faits, n'ont pas été inquiétés.
En 2012, les forces de l'ordre ont utilisé la chevrotine pour disperser des manifestants à Siliana, leur causant plusieurs blessures graves. Plusieurs acteurs de la scène ont fait porter la responsabilité de cette agression au ministre de l'Intérieur à cette époque, Ali Laârayedh. Ce dernier estimait que l'utilisation de la chevrotine était un moindre mal arguant qu'il n'y avait pas d'autre alternative pour disperser les manifestants qui voulaient s'attaquer au siège du gouvernorat.