Le président de Harak Al Irada, Moncef Marzouki, a tenu ce matin du dimanche 1er octobre 2017, un meeting populaire dans la ville de Tataouine. Le meeting « populaire » annoncé depuis quelques jours par les dirigeants d'Al Irada, a réuni à peine deux cent personnes, avec une absence flagrante de la gent féminine. Cependant, cette faible affluence n'a pas empêché l'ancien président de la République de prononcer son discours. Ce fût, alors l'occasion, pour M. Marzouki d'affirmer que « la révolution se poursuit et qu'elle n'a pas été mise entre parenthèses, comme le disent « certains » », annonçant que le slogan de la période à venir sera : « on ne lâchera pas !(Manech_Msalmine) ».
Il s'est, également, attaqué à l'Assemblée des représentants du peuple, considérant que l'Assemblée nationale constituante était « bien meilleure et beaucoup plus efficace ». Et d'ajouter que « c'était également le cas pour les gouvernements de la Troika, qui ont accompli la mission qui leur a été confiée. Ce qui est loin d'être le cas du gouvernement actuel ».
Par ailleurs, Marzouki a tenu à appeler les jeunes à ne pas quitter leur pays et à y rester pour lutter contre les corrompus et tenter d'améliorer les conditions de vie. C'est dire que Moncef Marzouki avait, probablement oublié, que lui et la majorité de ses acolytes avaient quitté le pays et n'y sont revenus qu'après la révolution. Marzouki a tenté, tant bien que mal, de mobiliser les gens face à lui, en leur rappelant « les richesses que possède leur région » et le fait que « eux ne possèdent rien en retour ». Dans ce contexte, il a affirmé qu'il est nécessaire de tenir les élections municipales, que les conseils régionaux permettront la mise en place d'un district du Sud et que les habitants pourront bénéficier de 10% des revenus des richesses naturelles.