Invité de la matinale de Wassim Ben Larbi sur Express FM, Samir Majoul, le vice-président de l'UTICA, a évoqué les failles du PLF2018 et ses contradictions avec l'accord de Carthage. Il a évoqué la création de l'UTICA et son historique en tant que centrale des patrons en Tunisie. Selon lui, « l'UTICA a toujours soutenu le gouvernement mais le soutenir ne veut pas dire lui signer un chèque en blanc ». Samir Majoul est également revenu sur les déclarations de la présidente de l'UTICA, Wided Bouchamaoui, qui avait déclaré que « s'il n'y a pas de changement, l'UTICA sortira de l'accord de Carthage ». A ce propos, il a ajouté : « Nous avons volontairement intégré l'accord de Carthage qui a aujourd'hui pris une autre tournure et nous sommes en droit de dire qu'il faut peut-être changer de système ».
Le vice-président de l'UTICA a aussi mentionné que « certains secteurs sont prêts à faire grève pour dénoncer la pression fiscale du PLF2018. Ce ne sont pas des menaces ! L'objectif n'est pas la grève et d'ailleurs ce pays ne devrait pas se permettre une seconde de grève. On doit plutôt travailler nuit et jour ». Concernant la LF2018, le vice-président de l'UTICA a ajouté qu'elle n'a pas pris en compte« des aspects essentiels de la relance économique et qu'elle est en contradiction avec l'accord de Carthage ». Il a aussi renchéri que « l'UTICA réclame une paix fiscale et demande du gouvernement qu'il aille récolter l'argent auprès du secteur informel pour les besoins budgétaires du pays ».
Evoquant la situation des investisseurs, Samir Majoul a déclaré« L'investisseur a besoin de voir clair sur les 10 prochaines années. Il veut de la clarté, de la stabilité fiscale et sociale, il faut donc installer un bouclier fiscal pour favoriser une stabilité monétaire et le financement de l'économie privée ».