Le secrétaire général de Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk, a affirmé ce soir du jeudi 9 novembre 2017, que le président de la République est le plus habilité à être à la tête du pouvoir exécutif. « Parmi les réformes à appliquer en Tunisie, la désignation d'une personne qui soit à la tête du pouvoir exécutif. J'estime que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, est la personne la plus apte à remplir cette mission. Je sais que plusieurs personnes vont dire que je cherche à me rapprocher de lui. Pour eux, je dis que je n'ai pas besoin de faire ça puisque je suis déjà proche de lui. Malgré nos différences sur plusieurs questions d'ordre politique, une relation nous lie », assure M. Marzouk lors de son passage chez Myriam Belkadhi.
Par ailleurs, il est revenu sur la formation du front parlementaire progressiste, soulignant que ce front permettra d'établir un équilibre à l'Assemblée en se distinguant de deux partis en tête, à savoir Nidaa Tounes et Ennahdha. « Nous soutiendrons le chef du gouvernement, chose que son parti menace de ne pas faire », affirme-t-il en référence à ceux qui indiquent que Nidaa ne votera pas en faveur du PLF 2018. « Notre position a complètement changé depuis que Youssef Chahed a annoncé la guerre contre la corruption. Sa vision coïncide avec la notre et nous le soutenons à fond dans sa démarche».
Mohsen Marzouk s'est aussi adressé au parti Ennahdha, en l'invitant à éviter la dictature et l'exclusion contre tous ceux qui ne partagent pas ses positions, « Votre situation est déplorable à l'échelle internationale, tous vos semblables sont en train de tomber l'un après l'autre. Même à l'échelle nationale, les choses ne vont pas mieux. Ayez donc plus d'indulgence et acceptez la différence ».
D'autre part, il a adressé un message aux députés de Nidaa qui hésitent à rejoindre le front progressiste, « Si vous voulez rejoindre la partie moderniste progressiste, vous savez ce que vous devez faire. Si vous voulez rester avec les autres c'est une autre question ». Et à M. Marzouk de conclure en s'adressant à Youssef Chahed, « Et pourquoi pas de l'audace ? »