Scène désormais ordinaire d'une ville devenue ordinaire par les temps qui courent. Un amas de détritus à l'entrée de la ville de Tabarka, censée être ville touristique et par laquelle passent plus d'un million d'automobilistes algériens. C'est ça l'image de la Tunisie post-révolutionnaire. On a promis, lors de la campagne électorale, que l'on va finir avec la saleté provisoire, mais on voit bien que ce n'est pas le cas. Mettre une ministre Nidaa à la tête du tourisme n'a pas suffi à en finir avec la saleté. Quant au maire, il est aux abonnés absents, faute de moyens et de technicité.
Ce n'est pas la faute aux responsables, bien sûr, c'est d'abord et avant tout la faute aux citoyens qui ne font aucun effort pour entretenir leur ville, jadis très belle et très propre, et accueillir les visiteurs. Ils ont beau être dans l'une des meilleures régions de la Tunisie, ils n'en ont cure ! Pour les sensibiliser, ou responsabiliser, l'agence d'affichage urbain IMS Outdoor, a pensé ce panneau géant sur lequel est écrit « pfffffff » affirmant le dégout face à une telle monstruosité environnementale. Initiative privée louable que les autorités régionales (municipales et celles du tourisme) auraient dû éviter en conjuguant leurs efforts pour ne pas en arriver là. C'est la moindre des choses à la veille de cette saison touristique hivernale où le ministère prétend encourager le tourisme local. Pensée à l'ancien maire de Tabarka Jilani Daboussi qui devrait se retourner dans sa tombe encore une fois.