... Pourtant, l'annonce du spectacle de Charles Aznavour a fait bouger plusieurs TO La Tunisie organise plusieurs festivals chaque été. Ce créneau est en passe de s'imposer comme une variante favorisant à n'en point douter l'étalement de la saison et la consolidation des flux touristiques. Mais peu d'effort est consenti pour attirer cette clientèle de festivals. Face à un tourisme balnéaire en difficulté, une attention accrue est portée au développement du tourisme festif. Mais malheureusement peu d'intérêt est accordé à ce créneau. Que d'idées et de suggestions pour inciter les professionnels à investir dans cette activité. Mais les hôteliers manquent d'initiative et d'imagination et préfèrent les valeurs sûres et confirmées c'est-à-dire les produits banaux, classiques, les sentiers battus. On organise des centaines de festivals dans les villes touristiques. Mais on n'arrive pas à toucher les touristes qui sont de passage chez nous. Nous vivrons chaque été au rythmes des festivals de toutes sortes à de Hammamet, à Carthage, à Tabarka ,à Mahdia et à El Djem mais nous ne savons pas encore en faire un produit commercialisable et rentable. Nous ne savons pas encore faire la promotion et la communication et nous n'en maîtrisons pas encore les techniques de ventes de ces produits culturels et touristiques. Pourtant l'annonce du spectacle de Charles Aznavour a fait bouger plusieurs TO européens. D'ailleurs plusieurs charters débarquent à Tunis pleins de touristes pour cet événement. C'est dire qu'il faut créer des événements pour remplir nos hôtels en cette période de crise.
Pour un budget publicitaire plus consistant La Tunisie pourra bien compter sur le tourisme festif. La diversification de son produit touristique est aujourd'hui une option stratégique car elle permet d'élargir les chances de l'offre tunisienne de bien se positionner sur les marchés. C'est pour cela qu'il faut investir dans ce secteur et le développer davantage. Ce tourisme événementiel est très porteur. Nul ne peut ignorer les bienfaits des festivals internationaux sur la dynamique économique. Dr Jilani Daboussi maire de Tabarka estime que la moitié du chiffre d'affaires de sa ville est réalisée pendant l'été et particulièrement pendant les festivals du jazz, de world music et du rai. C'est dire que la Tunisie pourra bien miser sur cette clientèle à forte valeur ajoutée. Et là, il faudrait multiplier durant les salons les opérations de marketing car rares les professionnels qui essaient de promouvoir la Tunisie culturelle. Le budget publicitaire estimé à 35 millions d'euros est insuffisant pour rivaliser avec les autres pays méditerranéens et notamment le Maroc qui alloue 50 millions d'euros pour sa promotion. Ajouter à cela que les festivals n'affichent leur programme qu'avant une ou deux semaines de leur démarrage. Ainsi les ministères de la culture et du tourisme doivent collaborer avec les professionnels et cibler cette clientèle de festivals. Hammamet ou Tabarka pourront devenir une copie collée de Cannes. Alors parions sur ce tourisme festif.