Le président du conseil de la Choura d'Ennahdha, Abdelkarim Harouni, est intervenu, ce matin du lundi 27 août 2018, sur les ondes de Jawhara FM pour revenir sur la position de son parti concernant la condition posée à Youssef Chahed, à savoir son engagement à ne pas se présenter aux élections de 2019 pour bénéficier du soutien du parti islamiste. Le président du conseil de la Choura a indiqué que cette condition émane de la situation exceptionnelle que traverse le pays. « Nous voulons éviter tout amalgame. Cette condition est, avant tout, dans l'intérêt de Youssef Chahed et dans l'intérêt de la Tunisie. Aucun de ses multiples détracteurs ne dira qu'il use des moyens de l'Etat pour servir des fins électorales », a-t-il indiqué.
Et d'ajouter, « Ceci dit, nous sommes pour la stabilité gouvernementale, ainsi qu'un large remaniement ministériel. Le gouvernement doit se pencher sur les grandes réformes tenant compte de la situation socio-économique et des aspirations des citoyens ».
Dans un autre un contexte, Abdelkarim Harouni est revenu sur la dénomination du « conseil de la Choura » affirmant que cette appellation est distinctive du parti Ennahdha, « Il a été question de changer le nom par conseil national, mais après un long débat nous y avons renoncé. « La Choura » est un terme de l'islam qui signifie démocratie. Il témoigne donc du référentiel religieux du mouvement ainsi que son inscription dans le système démocratique actuel. Pour Ennahdha, l'islam est un mode de vie, et nous évitons l'islam politique. Nous sommes un parti civil dans la mesure où nous nous conformons à la Constitution, aux résultats des élections et nous ne rejetons pas ceux qui ne nous suivent pas », assure Abdelkarim Harouni.