Ines Ben Othman, épouse du sécuritaire Walid Zarrouk, a indiqué ce mardi 18 septembre 2018, dans une déclaration à Business News que toutes les versions circulant autour de l'arrestation de son mari sont fausses, soulignant qu'il a piégé. « Tout d'abord, je tiens à préciser que c'est le Syrien qui a pris contact avec mon mari via Messenger, pour lui indiquer des noms de juges corrompus qui pourront l'aider à régler sa situation. Walid lui a dit qu'il n'en connait aucun et que les juges tunisiens sont honnêtes. D'ailleurs, les conversations sur Messenger sont là et en témoignent », indique-t-elle. Elle ajoute : « Mon mari lui a proposé de le mettre en contact avec un avocat qui se chargera de son affaire, et l'a orienté vers Me. Abdennaceur Laâouini. Il lui a donc proposé de se rencontrer avec l'avocat mais le Syrien a refusé et lui a demandé de le voir seul dans un premier temps. Walid accepta ». Ines Ben Othman poursuit en affirmant : « Le monsieur a fixé l'heure et le lieu du rendez-vous. A priori, il y avait des micros installés. Tout était là pour piéger mon mari. Le Syrien a repris ses questions à propos des éventuelles possibilités de corruption. Walid était ferme sur ce point, il lui a indiqué qu'il pouvait l'aider pour investir en Tunisie, une fois sa situation en règle. A la fin de la rencontre, il lui a fait savoir que les honoraires de l'avocat s'élèvent à 2000 DT. A ce moment, le Syrien lui a dit qu'il n'avait pas de dinars tunisiens en sa possession, seulement des euros. Il lui a remis 6 billets de 500 euros, soit 3000 euros en total. A sa sortie du lieu de la rencontre, Walid Zarrouk a été arrêté avec l'argent sur lui », raconte-t-elle en substance. Mme Ben Othman a affirmé, par ailleurs, que le Syrien en question n'a pas porté plainte et que c'était « un indic ».