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Ennahdha peut-il être un parti civil et républicain ?
Publié dans Business News le 07 - 10 - 2018

Le conseil de la choura qui se réunit ce week-end à Hammamet aura la lourde et délicate tâche d'éteindre les foyers de feu multiples qui se sont déclarés sous la tente du parti islamiste et qui risquent de l'embraser. En effet, le parti islamiste Ennahdha a passé au cours des deux dernières semaines, les pires moments de son existence depuis la révolution. Il y a eu d'abord l'annonce du président de la République de la fin de la coalition avec Ennahdha, avec toutes ses implications à l'échelle nationale mais surtout sur le plan international. Il y a eu ensuite les affirmations, preuves à l'appui, du comité de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, concernant l'existence d'un organe sécuritaire secret au sein d'Ennahdha, une sorte d'aile militaire comme c'est le cas dans tous les partis fascistes et les organisations de l'islam politique.


Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'Ennahdha se trouve confronté à des soupçons graves contre le parti concernant l'existence d'une organisation sécuritaire secrète qui constitue son bras armé. Les indices ne manquent pas avec les affaires des attaques à l'eau de vie, les attentats contre des hôtels au Sahel, l'immolation par le feu d'un gardien de nuit à Bab Souika, la tentative du coup d'Etat, l'attaque de l'avion présidentiel par une fusée stinger, l'infiltration de l'armée par le groupe de Barraket Essahel et autres. Après la révolution, il y a eu bien entendu les deux assassinats de Chokri Belaid le 6 février 2013 et de Mohamed Brahmi le 25 juillet de la même année. Il y a eu aussi ces innombrables déclarations des dirigeants islamistes qui traduisent ce climat de violence imposé au pays et qui promettent aux Tunisiens les pires traitements comme la dilapidation publique ou l'amputation des bras et des jambes s'ils ne se soumettent pas au pouvoir de la troika.


Mais contrairement aux fois précédentes où le parti islamiste avait réussi à gérer les accusations et les soupçons qui pesaient sur lui avec le minimum de dégâts, Ennahdha semble accuser le coup cette fois et apparait désorienté par ces nouvelles attaques, sonné même. C'est que ces accusations n'émanent pas d'un pouvoir peu crédible comme se fut le cas avec le régime de Ben Ali mais s'adossent à des documents saisis dans le cadre d'une affaire judiciaire, corroborés par des déclarations et des aveux, récents ou anciens, de dirigeants islamistes de premier plan.


D'ailleurs l'entêtement des dirigeants d'Ennahdha aujourd'hui, à nier en bloc, contre toute évidence, toute implication des islamistes dans des actes de violence, trahit leur panique et les rend pathétiques. Pour la première fois peut-être, l'étau semble se resserrer autour d'Ennahdha qui ne trouve plus d'arguments et ne convainc plus grand monde. Les dirigeants islamistes le savent mais n'ont pas d'autres choix que de continuer de tout nier en bloc au risque de tout perdre. Ils ont dépensé tellement d'énergie au cours de la dernière décennie pour se confectionner l'image d'un parti civil, républicain, qui croit aux outils démocratiques de l'alternance, dans le but d'être acceptés par la communauté internationale. Toute leur stratégie tomberait dans l'eau s'ils avouent, même du bout des lèvres, conserver une branche militaire ou une organisation sécuritaire secrète.


Le conseil de la choura d'Ennahdha saura t-il désamorcer cette grave crise qui impactera l'avenir du mouvement islamiste tunisien ? Quels sont les moyens dont disposent les islamistes aujourd'hui pour convaincre l'opinion publique tunisienne ainsi que la communauté internationale que l'islamisme tunisien continue à être différent de la nébuleuse de l'islam politique ? Auront-ils le courage d'assumer leur histoire et leurs erreurs pour pouvoir enfin ouvrir une nouvelle page dans leurs rapports avec leurs partenaires en Tunisie et ailleurs, qui repose sur la confiance et non sur la méfiance et la suspicion?


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