Amèrement, je vois le déclin de tout un pays en faillite sans que nos gouverneurs s'en gênent. Pire encore, ils nous occupent par des faits secondaires. Chaque semaine, chaque jour la Tunisie connait un lot de drames et de misères comme pour mieux confondre nos autorités. Il n'y a pas très longtemps, les Tunisiens se sont réveillés sous l'horreur des cris des infortunées des camions de la mort qui ont englouti douze de nos meilleures femmes battantes en allant aux champs pour travailler. En Mars dernier, quinze de nos bébés ont péri, alimentés tous dans des pouponnières hospitalières par des poches parentérales souillées dans une chambre censée être hermétique. Il y a moins d'un mois, une écolière a été emportée sous les pluies toujours en empruntant ces routes d'infortune pour aller à l'école. Tout cela et pire encore, nos enfants se meurent en fuyant le pays par la mer ou par les airs dans le silence accablant et criminel du gouvernement. Dimanche dernier, nous avons perdu 29 de nos enfants dans un terrible accident dont la responsabilité revient en premier à cet Etat en total déliquescence. Pour nous faire oublier ce drame sans trop attendre un quelconque respect d'un quelconque deuil, nos députés se sont donnés à plein poumon au parlement pour divertir l'attention du Tunisien en deuil par des déboires de parlementaires en rage. Sans avoir à me ranger d'un quelconque camp, mais tout me porte à croire que des députés véreux orchestrent mauvaisement l'exclusion de tout un peuple par ce jeu de cirque hystérique. La victimisation est le fort de certains partis. Quoique, je suis plus à proposer à l'opposition véritable et seule restante pour faire tomber les gueux par un travail chevronné et dénonciateur. Un bémol : Jamila ksiksi me rappelle la députée Nahdhaouie qui a calomnié son président Mohamed Ennaceur, il y a exactement un an, quand le problème de la prolongation illégale de l'IVD a été imposée de force à l'ARP. Elle a crié par la suite au loup pour appâter la galerie, pire pour arracher des sympathies. Inévitablement, ce parlement va à la dérive. Il est condamné à sa naissance. Un mort-né. Un avorton d'une démocratie qu'ils ont tout fait pour miner.