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2020 ou les dernières heures détaillées de Soleimani
Publié dans Business News le 11 - 01 - 2020

Il y a eu, dans l'Histoire de l'Homme des entrées moins fracassantes dans une décennie. Le train de l'actualité depuis ce début d'année est un wagon fou, lancé à une vitesse que plus personne ne contrôle, vers une destination que tout le monde ignore, le tout dans une stupeur générale, certes souvent anxiogène, mais parfois aussi, un peu romanesque.

Nous aurions pu aussi parler de fait historique, si nous n'avions pas pris l'engagement que cet éditorial ne parlerait pas de politique intérieure tunisienne. Nous ne pouvons donc pas dire que le vote de défiance hier vendredi au parlement tunisien contre un gouvernement porté par un chef désigné par Ennhada, neuf petites années seulement après la révolution dite du jasmin, consacre de façon historique la démocratie. En dire plus serait remettre l'impartialité à laquelle je me soumets, et me contraindrait à vous avouer que l'autre grande leçon, c'est qu'Ennahda peut perdre, qu'elle est loin d'être toute puissante, que ce n'est pas une fatalité, que les forces de ce pays peuvent être des vraies forces pour continuer à inscrire sa trajectoire dans la continuité de ce qu'il est depuis plus de 5000 ans, et que lorsque nous avons en Tunisie la science, la conscience et l'âme, et nous les avons, c'est là et alors que nous construisons leurs ruines. Je n'en dirai donc pas plus, et je n'évoquerai donc pas ce fait historique. #soproud


L'Histoire, décidément toujours elle, a failli nous faire entrer dans une troisième guerre mondiale en même temps que nous entrions dans cette nouvelle décennie.

Sans revenir sur tous les brasiers guerriers qui jalonnent la planète, il faut se poser sur ce qui s'est passé depuis le 3 janvier sur le terrain de la relation Irano-Américaine. Remontons au 31 décembre 2019. Les chiites pro iraniens attaquent l'ambassade américaine à Bagdad. Nous autres, nous nous préparons à festoyer pour la nouvelle année, l'information qui passe entre la dinde et le bêtisier est assez inaperçue. Elle va toutefois sceller le sort de Qassem Soleimani, celui qu'on présente comme le numéro deux en Iran, et surtout le dirigeant des forces al Qods, les forces spéciales du corps des Gardiens de la révolution Islamique.

Trump avant de cotillonner, donne l'ordre de l'abattre. Le monde doit comprendre qu'on n'attaque pas impunément une ambassade américaine. Le monde mais surtout l'électorat américain qui se prépare en 2020 à choisir son prochain président doit comprendre que Trump doit être le prochain président des Etats-Unis d'Amérique.

La CIA va pister Soleimani, les grandes oreilles se déploient, le renseignement bat son plein. On apprend qu'il va se rendre le 2 janvier à Beyrouth en partant de Damas, par les airs. A Beyrouth, il devra rencontrer Hassan Nassrallah, le chef du Hezbollah. Puis retour à Damas par la route, et enfin avion pour aller de Damas à Bagdad. L'atterrissage y est prévu à 22h30 mais il aura deux heures de retard, et il ne se posera sur le tarmac irakien qu'à 00h30.
Là il rejoindra l'irakien Abou Mahdi al Mohandes, le dirigeant du groupe armé Kataeb Hezbolah en Irak qui sera venu l'accueillir. Tous deux, après quelques salamalek, monteront dans le même 4x4. Une roquette tirée d'un drone qui aura décollé du Qatar quelques minutes plus tôt les atteindra et les liquidera à 00h45. C'est ce qui était prévu et c'est ce qui s'est passé.

L'Iran est choqué. Il doit réagir, mais il ne veut pas engager une guerre contre les Etats-Unis qu'il perdrait. Trump a gagné, mais il ne veut pas engager une guerre contre l'Iran, non pas qu'il la perdrait, mais le peuple américain ne veut plus de guerre. Ça coûte trop cher.

Le monde tremble, troisième guerre mondiale ou pas troisième guerre mondiale. Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas. Jouer à se faire peur, c'est spirituel.

Trump menace de rayer de la carte 52 lieux historiques en Iran en cas de riposte, l'Iran assure riposter. Chacun joue sa partition, chacun va simuler sa réaction. Le couple fonctionne bien.

L'Iran va attaquer une base américaine en Irak en prenant bien soin de prévenir avant afin de ne pas faire de mort. L'Iran va faire un communiqué, le pays a réagi, il a « humilié les impies américains, l'incident est clos, le général est vengé ». Trump désescalade, par un tweet comme à son habitude. C'en est fini.

Le reste n'est que balivernes. De nouvelles sanctions économies sont prises par les américains contre Téhéran. Huit dirigeants iraniens sont déclarés bannis par Washington, et les sociétés qui fabriquent l'acier, l'aluminium, le cuivre et le fer en Iran sont sous embargo. On ne peut rien leur vendre, on ne peut rien leur acheter. En tout cas directement. A l'heure où nous écrivons ces lignes, leur marché parallèle est déjà opérant.

Fin de la troisième guerre mondiale, on peut attaquer la galette des rois. #soafraid


L'histoire, avec un petit h cette fois-ci, c'est l'histoire d'un grand patron, qui est passé d'acteur économique mondial à repris de justice japonais.

Penser qu'il s'arrêterai là, c'était ignorer que le monsieur est un homme de ressources, qu'il est persuadé, à tort ou à raison de son innocence, qu'il est absolument convaincu qu'il s'agit d'une capable économico-judiciaire dont les intérêts économiques des uns et des autres dépassent le souci de bonne justice de tous. Homme de ressources, mais aussi de volonté, homme qui n'abdique jamais qui se bat toujours, il n'allait pas rester au stade de repris de justice. Un homme qui fête son anniversaire à Versailles ne peut pas finir dans une geôle nipponne.

Carlos Ghosn, puisque c'est de lui dont on parle, va devenir ni plus ni moins qu'un personnage romanesque. Il va s'enfuir de sa prison japonaise, tour à tour caché dans une caisse à musique, ou déguisé en japonais, en avion ou en train ou même à pied avec un chapeau, personne ne saura vraiment, mais il va fuir le japon, pour fuir l'injustice nous dit-il et pour retrouver sa femme qui lui manque trop reconnait-il.

Fin de l'histoire, le reste relève du mythe. Carlos Ghosn n'est plus Carlos Ghosn, il n'est plus un capitaine d'industrie, il n'est plus un délinquant, il n'est plus ni innocent ni coupable, c'est devenu un personnage. Qu'on adore détester ou qu'on déteste défendre, qui a réussi, ou qui a échoué, qui est victime ou qui est coupable, c'est un personnage car Carlos Ghosn ne laisse plus indifférent. Romanesque car il faut le faire, avoir piloté pendant presque 20 ans l'un des plus grands groupes automobiles au monde, festoyer à Versailles en tenues d'apparat, passer par la case prison au Japon, et s'évader pour rejoindre sa belle à Beyrouth. Et finir, en expliquant, PowerPoint à l'appui, pendant plus de deux heures et demie, et en cinq langues, pourquoi on est innocent et comment on a voulu le rendre coupable. Carlos Ghosn, c'est désormais un concept dont la définition des contours animera les longues soirées d'hiver. Et ces contours seront nombreux, la bonne justice, la bonne gouvernance, le respect des institutions, l'équilibre entre morale et fantasque, roman et réalité, la culpabilité de l'innocence, et au final c'est l'équilibre entre les différentes valeurs nécessaires à une société dont nous débattrons. Mais lui, il aura rejoint sa femme. #soromantic

Les histories à retenir, c'est aussi et tragiquement le crash du Boeing 737 ukrainien en Iran mercredi 8 janvier, qui de l'aveu même des autorités du pays a été abattu par des missiles iraniens. 176 morts pour rien, si tant est qu'on puisse mourir pour quelque chose. Le président iranien s'est contenté d'un message sur twitter pour reconnaitre la culpabilité de son pays, regretter l'accident, déplorer les morts, et annoncer que les coupables seront identifiés et punis. Les vrais coupables ? #socrazy

Les histoires à retenir c'est aussi celle de la mort du Sultan d'Oman, ce samedi 11 janvier après avoir dirigé depuis presque 50 ans (il accède au trône en juillet 1970). Il meurt d'un probable cancer du côlon, sans descendance, ni même frère pour lui succéder. C'est son cousin, ministre de la Culture qui prendra au pied levé sa succession. La communauté internationale salue un homme modéré et de progrès, qui a su garder son sultanat en dehors des vives tensions qui animaient pourtant la sous-région. Il a souvent été un recours aux différents acteurs pour apaiser des relations bilatérales ou même multilatérales. #sosecret

Et dans tout ça, passe assez inaperçu, le début de la fin de notre Histoire. La planète se meurt, personne ne veut y croire, et pour cause, nous la tuons. C'est en Australie que les stigmates de cette fin annoncée se sont cette fois-ci manifestés. Inutile de revenir et de détailler les 26 millions de kilomètres carrés détruits par les flammes. On ne peut que pleurer les 26 morts qui ont brulé vifs dans les flammes de l'enfer que nous avons créé. On ne peut rester qu'estomaqué devant le nombre d'animaux qui a péri ; 1,25 milliards. Un milliards deux cent cinquante millions d'animaux qui ont péri par les flammes de notre inconséquence. Le chiffre est réel, il vient du très sérieux WWF.
Ne nous méprenons pas. Ces feux sont la conséquence directe du réchauffement climatique, avec une période de sècheresse en Australie jamais égalée depuis les débuts des relevés de températures. L'Histoire retiendra qu'on a détruit la planète et on s'en fout, parce que sans planète, il n'y a plus d'Histoire. #sohuman

One more thing, le Prince Harry et son épouse Meghan quittent la monarchie britannique. Ça s'appelle une mise en retrait. Techniquement ça veut dire qu'ils seront indépendants financièrement. Indépendants financièrement, ça veut dire qu'ils ne toucheront plus leurs parts dans la « sovereing Grant » que l'état verse annuellement à la Reine pour payer ses fonctions de représentations et celles de sa famille.

En revanche, ils ne renoncent pas à leurs revenus au titre du Prince de Galles de Charles le père de Harry, revenus qui s'élevaient pour le couple au titre de la seule année 2019 à quelques 5,9 millions d'euros. Ils ont raison de ne pas y renoncer, ça permet de voir venir, même au Canada où ils sont partis vivre. Et pour les extras, il y a ce qu'avait perçu Meghan quand elle jouait dans la série « Suits », 45 000 euros par épisode, et il y en a eu 134. Sans oublier l'héritage de 15 millions d'euros reçu par Harry suite au tragique décès de sa mère Lady Di. #sowhat ?



C'est la fin de la semaine, c'est la fin de ce trip, vous pouvez éteindre vos smartphones.


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