La Tunisie participe à Genève à la conférence mondiale sur le racisme, la discrimination raciale et la Xénophobie, par une délégation conduite par M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des droits de l'Homme. Dans le discours qu'il a prononcé à cette occasion, le ministre a souligné que la participation de la Tunisie à cette conférence procède de sa volonté de contribuer de manière agissante aux efforts visant à lutter contre toutes les formes de racisme, de discrimination et de Xénophobie, et de consacrer les valeurs de liberté, d'égalité, de tolérance et de modération. Le ministre a formé le voeu que la communauté internationale parviendra à un consensus sur la déclaration finale de la conférence qui soit de nature à mettre fin à toutes les formes de racisme et d'établir une stratégie pour lutter contre ce phénomène, au service de l'ensemble de l'humanité. Le ministre a ajouté que la Tunisie a adopté la déclaration et le plan d'action issus de la conférence Durban I et a engagé, en conséquence, une série d'initiatives et de mesures pour lutter contre toutes formes de racisme et de discrimination raciale. C'est dans ce contexte, a-t-il précisé, que s'inscrivent les réformes fondamentales introduites sur le système éducatif dans les cycles de base et du secondaire en vue d'inculquer aux jeunes générations le respect de l'autre, la fraternité et la solidarité. M. Tekkari a rappelé, dans ce contexte, que la Tunisie a inscrit dans la loi relative à la protection des données personnelles, promulguée en 2004, l'interdiction de traiter les informations personnelles en relation directe ou indirecte avec les origines éthnique et génétique, les croyances religieuses et les opinions politiques, philosophiques et syndicales. Il a, également, rappelé l'initiative du président de la République, en 2001, de créer la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions et sa décision de créer la Chaire de l'UNESCO pour les religions comparées à l'Université Tunisienne. Le ministre a ajouté que, dans le cadre de l'attention particulière accordée par le chef de l'Etat à l'impulsion du rôle la jeunesse dans la diffusion des valeurs de paix, de modération, de fraternité et d'ouverture, il a proposé de prolamer l'année 2010 « Année internationale de la Jeunesse » et d'organiser un congrès mondial des jeunes, sous l'égide de l'ONU. M. Tekkari a mis l'accent, dans son discours, sur les aspects négatifs de la mondialisation, citant notamment, l'aggravation de la fracture économique, scientifique et numérique entre le Nord et le Sud et la dégradation des conditions de vie dans plusieurs régions du monde, sous l'effet des conflits armés, de la pauverté et de l'analphabétisme. Il a appelé la communauté internationale à oeuvrer en vue d'apporter les solutions qui s'imposent pour endiguer les sentiments d'exclusion, de privation, de marginalisation, d'extrémisme et de racisme, engendrés par cette situation. Le ministre a rappelé, à ce propos, que le président Ben Ali avait appelé, depuis plusieurs années, à faire de la solidarité mondiale un moyen de résoudre les problèmes de l'humanité et de lui assurer un avenir meilleur, ajoutant que son inititiave a été adpotée par la communauté internationale, à travers la création du Fonds mondial de solidarité. Le ministre a fait remarquer que l'établissement de la sécurité et de la paix est tributaire de plusieurs facteurs, dont notamment, l'éradication des foyers de tension et de conflits, à travers la consécration des nobles valeurs humaines et universelles, loin de toutes formes de favoritisme ou de partialité et de la logique de « deux poids deux mesures ». Il a indiqué que l'objectif utlime demeure le bannissement des sentiments d'injustice entre les peuples et la libération des peuples encore sous occupation, au premier rang desquels, le peuple palestinien, de manière à consacrer les pincipes de liberté et de justice, à renforcer la crédibilité des instances internationales et à servir la paix et la sécurité dans le monde.