Les résultats d'une étude stratégique sur le développement de l'écotourisme en Tunisie ont été présentés, mardi, à Tunis, au cours d'un séminaire sur le thème «l'écotourisme, potentiel et perspectives», organisé par le ministère de l'Environnement et du développement durable avec le concours de l'Agence de coopération technique allemande (GTZ). Cette étude relève trois difficultés qui entravent le développement de l'écotourisme: le statut foncier des sites naturels qui peuvent abriter des installations écotouristiques, l'absence d'un cadre réglementaire régissant l'écotourisme et l'inexistence de normes, de textes permettant à l'office national du tourisme Tunisien (ONTT) d'agréer des projets écotouristiques. Temple des eaux à Zaghouan L'étude met en exergue les caractéristiques du tourisme écologique en Tunisie et le potentiel naturel et humain dont dispose le pays pour développer ce créneau porteur. Elle évoque aussi la qualité des services et des produits du tourisme écologique, la formation, les difficultés liées au financement des projets de tourisme écologique et l'absence d'une politique nationale de commercialisation et de promotion de ce produit. M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du développement durable a souligné, à cette occasion, que la promotion du tourisme écologique et culturel s'inscrit dans le cadre d'une stratégie cohérente ordonnée par le chef de l'Etat, l'objectif étant de promouvoir et diversifier le produit touristique tunisien. OasisLe ministre a relevé que les efforts seront concentrés, dans une première étape, sur le recensement des sites, des potentialités et des ressources qui peuvent être exploitées pour développer l'écotourisme. Dans cette optique, 6 circuits principaux seront promus: la route de l'eau de Zaghouan à Carthage, le circuit « la mémoire de la terre, du Sahara et des oasis », le circuit des îles tunisiennes, le circuit des forêts, le circuits de l'olivier et le circuit des villes andalouses. D'autres actions seront menées pour l'aménagement de stations-relais (aires de repos) dans les divers circuits et d'espaces pour la valorisation du potentiel naturel et archéologique du pays. M. Hamada a indiqué que dans cette perspective le ministère a engagé depuis 2007, les travaux d'aménagement du circuit de l'eau de Zaghouan jusqu'à Carthage. Ce projet comprend un parc urbain, un centre de services, des pistes pour randonnée piétonne, un musée écologique et des espaces d'animation. Ce projet qui abrite également la réserve de Djbel Zaghouan vise également à consolider la biodiversité et à introduire des espèces animales en voie de disparition dans ce milieu naturel, a-t-il ajouté. Forêt à Tabarka Le ministre a déclaré que le réseau national d'aires protégées compte actuellement 24 zones s'étendant sur une superficie de 3,5% de la superficie totale de la Tunisie. Il a fait savoir que 19 nouvelles zones protégées additionnelles seront intégrées pour porter les superficies des aires protégées à 7% de la superficie totale du pays. Il y a lieu également de rappeler le parachèvement des travaux de construction de la station écotouristique au parc national de Boukornine, moyennant une enveloppe de plus de 2 millions de dinars. Ces investissements ont permis d'aménager plusieurs espaces de loisirs au sein du parc. Autres projets qu'il convient de citer: le renforcement de l'infrastructure au niveau du parc national de Chambi, l'aménagement de 7 circuits écologiques et un musée écologique. M. Hamada a ajouté que compte tenu des retombées des changements climatiques et de l'augmentation du niveau de la mer sur le rendement du secteur touristique une étude stratégique est en cours d'élaboration afin d'adapter le secteur aux changements climatiques.