Le rapport 2009 sur la compétitivité en Afrique a été présenté, jeudi, à Tunis, par de hauts cadres de la Banque africaine de développement (BAD). Ce document, élaboré par la Banque mondiale, la BAD, et le Forum économique Mondial (FEM), révèle les 10 pays les plus compétitifs en Afrique. Au tout premier rang figure la Tunisie (4,6 points), devant l'Afrique du Sud (4,4 points), la première puissance économique du continent, le Botswana (4,2 points), les Iles Maurice (4,2 points), et le Maroc, avec un score de 4,1 points. Viennent ensuite dans un ordre décroissant, la Namibie et l'Egypte (4 points chacun), la Gambie (3,9 points), le Kenya (3,8 points) et le Nigeria (3,8 points). Ce classement a été établi par le rapport 2009 de la compétitivité en Afrique qui a été commandité par le Forum économique mondial, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD). Le rapport est basé sur des données statistiques et des enquêtes couvrant une douzaine de secteurs (institutions, infrastructures, stabilité macro-économique, éducation, santé, taille du marché, innovation, etc.). Il souligne que l'amélioration de l'infrastructure, de la santé, de l'éducation et de la gouvernance demeure, à moyen terme, un facteur déterminant pour une compétitivité accrue. Au rayon des performances, le rapport évoque les progrès significatifs accomplis par quatre pays dans les domaines de l'économie, la qualité des institutions, la bonne gouvernance et de leadership fort et visionnaire. Il s'agit de la Tunisie classée première en matière de compétitivité, le Botswana (3ème), l'Ile Maurice (4ème) et la Namibie (6ème). Au chapitre des obstacles qui entravent l'amélioration de la compétitivité en Afrique, le rapport cite la fragilité de l'infrastructure, l'absence d'intégration horizontale, l'instabilité macro-économique et les mauvaises conditions de santé (particulièrement en Afrique subsaharienne). Le rapport souligne que le défi majeur que les pays africains doivent relever, pour améliorer leur compétitivité, consiste à augmenter la qualité du capital humain à travers l'investissement dans le développement des services à très forte valeur ajoutée et l'adaptation de la formation et de l'enseignement supérieur aux besoins du marché du travail. La voie à suivre, selon le rapport, commande de diversifier la base économique et d'améliorer la productivité dans les domaines de la taille du marché (investissement dans l'infrastructure, promotion du commerce et intégration régionale), de l'employabilité de la main d'œuvre (formation de meilleure qualité), de la régulation efficace du marché du travail et de la facilitation de l'accès à des financements de long terme.