INFOTUNISIE- M. Ridha Ben Mosbah, ministre du commerce et de l'artisanat, s'est rendu, mercredi, au Centre technique de la création, de l'innovation et de la sauvegarde du tapis, à Tunis, où il a pris connaissance du rôle de ce centre, dans le développement des compétences, à travers l'adoption des solutions technologiques les plus évoluées en matière de conception et d'assistance à la création dans l'artisanat. Il est à rappeler qu'il s'agit d'un art qui s'est développé en une activité économique pour plusieurs familles kairouanaises, et partout en Tunisie. Toutefois, il est assez connu que le secteur fait face au défi de la commercialisation du fait qu'il est resté une activité artisanale, utilisant des techniques traditionnelles qui ne permettent pas de faire cette montée en gamme tant souhaitée. Le ministre a ainsi affirmé que les recherches effectuées par le centre, en vue d'adapter les différents types de tapis aux goûts modernes, s'inscrivent dans le cadre des orientations tracées par le chef de l'Etat pour développer l'économie tunisienne, en incorporant le savoir et la recherche scientifique dans les différents secteurs de production. Il s'est de ce fait enquis des différentes activités du centre, en matière d'encadrement des diplômés des universités de différentes régions, notamment dans les spécialités « beaux arts », « arts et métiers » et études technologiques. Ce centre est chargé d'effectuer des études et des recherches sur des maquettes de tapis qui sont, par la suite, proposés aux artisanes. Ce sont des designers tunisiens qui s'occupent de «façonner» à l'aide de logiciels spécialisés, des prototypes de tapis personnalisés. Fait accompli : on assiste désormais à la tapisserie assistée par ordinateur. Il est à noter que le centre offrira des modèles innovants aux entreprises privées en s'inspirant du patrimoine. Selon M. Ridha Ben Mosbah, l'intégration de solutions technologiques dans le domaine de la tapisserie, est de nature à augmenter la valeur ajoutée du produit, et améliorer sa compétitivité, en offrant de nouvelles perspectives d'emploi aux diplômés de l'enseignement supérieur. Ce secteur est une source d'emploi pour plusieurs familles partout en Tunisie. Il concourt à hauteur de 10% à la création de postes d'emplois additionnels chaque année. 20% de la production nationale des tapis, orientée vers le marché local, est assurée par les artisanes kairouanaises. En outre, ce secteur concourt à hauteur de 40% dans la valeur des exportations artisanales contrôlés, soit 14 MDT. Cette institution s'attèle également à l'archivage et la documentation sur les différentes variétés de tapis, margoums et klims utilisés et tissés dans les différentes régions du pays.