INFOTUNISIE-La question de l'eau, cet élément vital raréfié dans certains coins du globe, figure parmi les préoccupations majeures de la Tunisie. D'ailleurs, selon la Banque Mondiale, le pays est un modèle en matière de gestion de l'eau dans la région du Grand Maghreb. Tout au plus, malgré la modestie des ressources hydriques, le quota par habitant est de 480 m3. Dans la même optique, s'inscrit le projet de raccordement entre les grands ouvrages hydrauliques du nord. Les travaux vont, en effet, bon train pour déboucher sur une bonne maîtrise de l'exploitation des eaux des barrages. Ce qui contribuera, entre autres, à la promotion de la qualité et des quantités d'eau du canal de l'Oued Medjerda destiné au Cap Bon. En outre, le gouvernorat de Jendouba compte six grands barrages dont quatre en cours d'exploitation avec une capacité de rétention d'eau de 277 millions de m3, soit 16 pc des réserves en eau dans les barrages du nord. Les travaux menés à présent consistent au raccordement du barrage Barbara à celui de Sidi Salem via le barrage Bouhertma. Il s'agit, également, de l'aménagement d'un canal et d'une station de pompage, moyennant une enveloppe de 75 millions de dinars. Dans une deuxième phase, il sera procédé au raccordement des barrages Zarga, El Kébir, Moula (délégation de Tabarka), El Barrak (gouvernorat de Béja) et celui de Sejnane (gouvernorat de Bizerte). Pour ce faire, un système de canalisation et de station de pompage est installé en phase préparatoire. Pour ce qui est du potentiel hydrique de ces ouvrages, ils sont d'une capacité globale de stockage d'eau de 1 milliard 980 millions de m3 d'eau et assurent l'approvisionnement en eau potable des régions du Grand-Tunis, du nord-est, du nord-ouest, du Cap Bon et du littoral. Ces barrages garantissent, aussi, l'approvisionnement des zones irriguées publiques sur une superficie de 150 mille ha. Par ailleurs, face au défi de la gestion des ressources hydrauliques, la Tunisie n'a pas manqué d'élaborer des stratégies afférentes visant à préserver l'équilibre entre l'offre et la demande. De ce fait, deux études ont été récemment finalisées portant sur l'état des ressources hydriques tunisienne en 2030 et 2050. Ces études reposent sur des stratégies prévues pour faire face aux éventuels changements climatiques et insuffisance des quantités pluviométriques et garantir au mieux l'équilibre des ressources hydriques, en adoptant une gestion à la fois appropriée et efficace.