Au cours de ces dernières années, les efforts des pouvoirs publics se sont concentrés sur la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des ressources hydriques, l'extension des périmètres irrigués et l'optimisation de leur exploitation dans toutes les régions du pays disposant de stocks hydriques. Jendouba possède un potentiel hydrique appréciable qualitativement et quantitativement. Elle est à juste titre le château d'eau de la Tunisie. Il est à remarquer qu'en matière de mobilisation des ressources en eau, pas moins de 39 lacs et 17 barrages collinaires ont été réalisés, outre 174 puits profonds, 4.000 puits de surface dont 2.500 équipés et 2 barrages dont celui de Barbara à Ain Draham. Les efforts se déploient pour consolider le potentiel de mobilisation des ressources en eau, dans la région. En effet, deux barrages El Kbir et El Moula sont en cours de construction dans la délégation de Tabarka avec des travaux d'avancement variant entre 80 et 90 %. Les travaux de construction d'un troisième barrage, celui de Mellila, devront démarrer incessamment. Après parachèvement des nouveaux ouvrages hydrauliques, dont notamment deux lacs collinaires à Oued Mliz et Ghardimaou, les retenues d'eau dans la région devront atteindre 431 millions de m3 avec des richesses hydriques évaluées à 703 millions de m3 soit 25 % des ressources nationales : la région de Jendouba constitue la principale réserve d'eau du pays. Interconnexion des barrages pour une meilleure qualité d'eau Les actions s'intensifient pour assurer une maîtrise optimale de la gestion des eaux des oueds, la régulation des réserves et l'amélioration de la qualité et de la quantité d'eau au niveau de canal de Medjerda-Cap Bon à travers l'établissement d'une interconnexion des grands ouvrages hydrauliques conformément au plan directeur des eaux du Nord. D'ores et déjà, il a été procédé au raccordement du barrage Barbara à celui de Sidi Salem, via le barrage Bouhertma. Le nord du pays est doté d'un réseau de 14 barrages répartis entre les régions de Jendouba, Béja, Le Kef, Siliana et Bizerte avec une capacité de rétention d'eau évaluée à un milliard 980 millions de m3. Ces ouvrages alimentent en eau potable le Grand-Tunis, les régions du nord-est, le Cap Bon et le littoral. Ils assurent les besoins des périmètres irrigués publics sur des étendues de 150 mille hectares au total. Ainsi, ce système de barrages interconnectés contribue t-il à réguler l'écoulement de l'eau de l'oued Medjerda, de ses affluents et de son bassin versant à l'extrême nord du pays, et ce, dans le but de contribuer à la protection des zones urbaines et de l'infrastructure contre les inondations. L'impact des réalisations hydrauliques dans la région s'est fait ressentir au niveau de l'accroissement des volumes de denrées produites qui permet à la région de participer avec une part appréciable dans la production nationale des produits alimentaires stratégiques. En effet, le gouvernorat de Jendouba contribue annuellement par la production de 12,3% de production laitière, de 12% de céréales, 12% de production de viande, 25% de production de pommes de terre, 15% de légumineuses, 28% de tabac et 94% de liège.