Sur instructions du Président Zine El Abidine Ben Ali, M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a présidé, samedi après-midi, dans la banlieue de Gammarth, la clôture du colloque international sur le thème : «La jeunesse et l'avenir: défis actuels, développement des capacités et mécanismes de participation». Au début de son allocution, le Premier ministre a exprimé sa considération à l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), pour son initiative d'appeler à la réunion de ce colloque international d'envergure sur le sol tunisien, sous le haut patronage du Président Zine El Abidine Ben Ali, ainsi qu'à tous ceux qui ont contribué à son organisation, en particulier l'Organisation arabe pour l'Education, la Culture et les Sciences (ALECSO) et le Secrétariat général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Il a fait observer que la tenue de ce colloque, marquée par une participation distinguée, illustre la large interaction avec l'initiative du président de la République, en faveur de la proclamation de l'année 2010, année internationale de la jeunesse, une initiative adoptée à l'unanimité par l'Assemblée générale des Nations Unies. Jeunesse: cette frange de la société est le cœur battant de la Tunisie M. Ghannouchi a, par ailleurs, relevé que cette manifestation s'inscrit au cœur du processus de consécration du contenu de cette initiative présidentielle, ainsi que de sa portée et de ses nobles dimensions, au premier rang desquelles figure l'établissement de ponts de rapprochement et de solidarité entre les jeunes du monde entier, l'enracinement des valeurs de dialogue, de tolérance et de concorde, loin de toutes formes de repli sur soi, de fanatisme et de rejet de l'autre. Il a affirmé que l'allocution du président de la République à l'ouverture des travaux de ce colloque a constitué, à la faveur des visions, analyses et approches qu'il a contenues, un document de référence tant pour les travaux de cette réunion que pour les activités de l'année internationale de la jeunesse et pour le pacte mondial de la jeunesse devant couronné cette année. Le Premier ministre a souligné, à cet égard, l'hommage rendu par les participants à ce colloque au Chef de l'Etat pour son discours et ses approches concernant le renforcement de l'encadrement des jeunes et des mécanismes de dialogue avec cette frange, la promotion de leur participation à la vie publique et la lutte contre les problèmes auxquels ils font face, dans le cadre d'une démarche fondée sur la coopération, la solidarité, le partenariat actif et le développement solidaire. Il a fait observer que ces missions sont une responsabilité collective qui incombe aux gouvernements, aux composantes de la société civile, aux organisations et institutions régionales et internationales et à toutes les bonnes volontés. La prospection de l'avenir des pays et des sociétés, a-t-il précisé, passe impérativement par une bonne lecture de la réalité de nos jeunes, une réflexion approfondie sur leur présent et une identification de la place qu'ils occupent dans les politiques adoptées et dans les programmes fixés. M. Ghannouchi a souligné l'impératif de préparer les jeunes pour leur permettre d'affronter l'avenir, tout en œuvrant à préparer cet avenir, à travers la mise en place d'un dispositif cohérent propre à garantir aux jeunes leur droit à une éducation saine et équilibrée, à même de les aider à conforter leurs aptitudes, à aiguiser leurs dons et à intégrer la vie active avec compétence. Il a, en outre, mis en relief la place réservée au secteur de la jeunesse en Tunisie, un secteur qui occupe la priorité absolue, partant de la conviction du président Ben Ali qu'il ne peut y avoir d'avenir sans les jeunes et que cette frange de la société est le cœur battant de la Tunisie, de même qu'une force d'impulsion de l'œuvre de développement et de progrès, et un véritable atout pour surmonter les difficultés et relever les défis attendus. Ferme volonté d'aider les jeunes à intégrer le circuit économique et social Le Premier ministre a fait remarquer que la politique adoptée dans le domaine de la jeunesse en Tunisie s'appuie, telle que préconisée par le président de la République dans son discours à l'ouverture de ce colloque, sur un ensemble de principes et de constantes fondamentaux qui consistent, notamment, en l'encadrement global des jeunes à tous les niveaux, la garantie de leur droit à l'éducation, à l'enseignement et à la formation et le développement des structures et des institutions qui assurent l'encadrement de cette catégorie et parient sur leurs aptitudes et leurs capacités. Il a ajouté que les choix opérés dans ce domaine se fondent, également, sur le dialogue avec les jeunes, tout en étant à l'écoute de leurs préoccupations et leurs aspirations et en leur offrant la possibilité de participer de manière active à la vie publique et aux espaces de la société civile, indiquant que cette orientation se conjugue à une ferme volonté d'aider les jeunes à intégrer le circuit économique et social. Le Premier ministre a rappelé que la Tunisie consacre, actuellement et conformément à cette démarche, environ 8,5% de son PIB à la mise en valeur de ses ressources humaines, au développement des compétences et à l'impulsion de la recherche scientifique et de l'innovation technologique. Il a précisé qu'autant l'on veille à permettre aux jeunes d'accéder aux plus hauts niveaux du savoir et de l'excellence, de maîtriser les technologies modernes et d'adhérer de façon agissante à la vie active, autant les efforts sont concentrés sur la garantie d'un meilleur encadrement à cette catégorie sociale et sur le renforcement des mécanismes et des moyens nécessaires pour aiguiser leurs talents et parfaire la mise à contribution de leurs énergies. Pour une génération ancrée dans son identité, engagée pour ses causes nationales et ouverte sur son époque M. Ghannouchi a, dans ce contexte, indiqué qu'une attention particulière a été, ainsi, accordée aux différents volets législatif, structurel et institutionnel, ainsi qu'aux programmes, outre l'encadrement, la révision des méthodes de traitement des questions de la jeunesse et l'identification des moyens permettant de former une génération ancrée dans son identité, engagée pour ses causes nationales et ouverte sur son époque. L'approche tunisienne de la question de la jeunesse, a-t-il ajouté, s'est fondée sur une vision prospective qui a fait des aspirations des jeunes, le pilier de ses plans, une approche purement nationale, mais aux dimensions universelles, qui procède de la foi en l'interdépendance des préoccupations et des causes qui intéressent la jeunesse, à l'échelle internationale, et du caractère humaniste des nobles principes et valeurs, ainsi que de la ferme conviction de l'impératif du dialogue entre les cultures et les civilisations, de la coexistence et de la concorde. Le Premier ministre a fait remarquer que les mutations et développements intervenus sur la scène internationale posent un ensemble d'enjeux, de problématiques et de défis qui nécessitent la mise en œuvre de moyens permettant d'y faire face, ce qui est de nature à favoriser la construction d'une personnalité équilibrée des jeunes, une personnalité imbue des valeurs et capable de s'adapter aux mutations, d'interagir de manière consciente avec les nouveautés et d'adhérer au processus de modernité, tout en préservant les spécificités nationales et en protégeant les jeunes contre les dangers d'acculturation et d'extrémisme. Il a, de surcroît, mis en exergue la forte conviction qui s'est dégagée du discours du Chef de l'Etat à l'ouverture des travaux du colloque international quant à l'impératif de conjuguer les efforts de la communauté internationale et de conforter les liens de coopération et de partenariat en vue de promouvoir les jeunes, d'être attentifs à leurs préoccupations et attentes et de consolider leur encadrement. Ceci outre la réaffirmation dans ce discours de l'importance de leur ouvrir les aires de participation pour exprimer leurs visions du présent et de l'avenir et concevoir les dénominateurs communs qui les unissent dans le cadre d'un pacte consensuel dans lequel les jeunes pourront puiser les idéaux et valeurs, et qui constituera une référence pour les parties nationales et internationales pour assurer l'exploitation optimale des énergies et des potentialités afin de promouvoir les jeunes et de consolider les politiques et plans mis en oeuvre en sa faveur. M. Ghannouchi a, en conclusion, souligné que les idées, propositions et recommandations pratiques issues du colloque et contenues dans la Déclaration de Tunis, constituent une riche contribution à la consécration des nobles objectifs assignés à l'initiative du président Ben Ali de proclamer l'année 2010, année internationale de la jeunesse, et à la garantie des meilleurs moyens pour assurer le succès du dialogue entre les jeunes des différentes régions du monde et atteindre les objectifs escomptés. M. Yahia Pallavicini : la Déclaration de Tunis, un document de référence pour le congrès mondial de la jeunesse M. Yahia Pallavicini, président du conseil supérieur de l'éducation, des sciences et de la culture pour les musulmans à l'extérieur du monde islamique (Italie), a prononcé une allocution au nom des participants dans laquelle il a mis l'accent sur l'importance du discours prononcé par le président Zine El Abidine Ben Ali à l'ouverture de ce colloque international soulignant la pertinence des propositions avancées par le Chef de l'Etat dans ce document qui a été adopté comme référence pour les prochaines manifestations qui seront organisées dans le cadre de l'année internationale de la jeunesse. Au nom des participants, il a salué les progrès remarquables accomplis par la Tunisie, à l'ère du changement, et ses importantes réalisations dans tous les domaines et secteurs, ce qui a fait de l'expérience tunisienne un modèle et un exemple à suivre à l'échelle régionale. Il a indiqué que la déclaration de Tunis sur la jeunesse et l'avenir constitue un nouveau cadre favorisant la consécration de la coopération et du partenariat entre les décideurs et les responsables des organisations régionales internationales et onusiennes, d'une part, et les jeunes compétences, d'autre part, au service des intérêts de la jeunesse du monde entier. l a ajouté que la déclaration de Tunis représente aussi un document de référence pour le congrès mondial de la jeunesse qui se tiendra sous l'égide des nations Unies, ajoutant que cette déclaration contribuera à renforcer la conscience de l'humanité quant à la nécessité d'accorder davantage d'attention aux préoccupations des jeunes, de promouvoir la paix et la sécurité dans le monde et de consacrer les valeurs de solidarité et d'entraide entre les peuples en tirant profit du modèle tunisien en matière de dialogue avec les jeunes et de mobilisation des efforts pour en assurer la protection, l'encadrement et l'insertion dans la société. Pour sa part, M. Abdulaziz Al Twaijiri, directeur général de l'ISESCO, a réaffirmé la volonté commune des institutions ayant participé à l'organisation de ce colloque d'ouvrir de nouvelles perspectives devant les jeunes et de renforcer les mécanismes propres à favoriser l'épanouissement de leurs facultés et compétences et à dynamiser leur participation à l'œuvre de développement et à l'élaboration des décisions et mesures qui engagent leur avenir. Il a formé l'espoir que les résolutions et recommandations de la déclaration de Tunis seront mises en œuvre sur la base d'une planification commune et d'une action responsable et constructive. M. Habib Bne Yahia: rôle des jeunes arabes et musulmans dans la rectification de l'image de l'Islam De son côté, M. Habib Bne Yahia, secrétaire général de l'UMA, a salué la pertinence des propositions avancées par le président Ben Ali dans son discours inaugural, appelant les jeunes du monde arabe à s'inspirer des luttes et des sacrifices de leurs aînés au service de la liberté et de la dignité et à œuvrer en vue de préserver et d'enrichir les acquis accomplis. Il a par ailleurs mis l'accent sur l'importance du rôle dévolu aux jeunes arabes et musulmans dans la rectification de l'image de l'Islam dans l'esprit de la jeunesse mondiale en tant que religion de fraternité, de solidarité, d'entraide et de modération. Il a également souligné l'importance du rôle de la jeunesse dans la consécration des nobles valeurs humanistes et le renforcement du dialogue et de la compréhension entre les civilisations, les cultures et les religions. Pour sa part, M. mohamed El Aziz Ibn Achour, directeur général de l'ALECSO, s'est félicité de l'adoption par les Nations Unies de l'initiative du président Ben Ali relative à la proclamation de l'année 2010, année internationale de la jeunesse. Il a mis l'accent sur l'importance des travaux de ce colloquer qui constitue la première manifestation organisée dans le cadre de l'année internationale de la jeunesse, saluant la teneur des interventions et des communications présentées au cours du colloque et qui ont permis de renforcer la conscience collective quant à la nécessité de conjuguer les efforts en vue de renforcer l'encadrement de la jeunesse et d'accorder aux questions des jeunes toute l'attention qu'elles méritent. Au cours de la séance de clôture, le prince Nawaf Ibn Fayçal Ibn Fahd Ibn Abdelaziz Al Saoud, vice-président du conseil général de la protection de la jeunesse au royaume d'Arabie Saoudite et M. Mohamed Amamou, ancien secrétaire général de l'UMA ont été honorés.
