INFOTUNISIE – A l'occasion de l'organisation, les 8 et 9 mars 2010 à Tunis, sous le haut patronage de Mme Leila Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), de la conférence arabe sur «la lutte contre la violence à l'égard de la femme, une consécration des valeurs universelles», plusieurs personnalités féminines, chercheuses et universitaires arabes ont pris part aux travaux de la conférence, croisant à la fois leur différents points de vue et expertises. Dans une série de déclarations à infotunisie.com, Mmes Loris Sfeir Shandar (Liban), Mouza Ghabach (Emirats Arabes Unis) et Riadh Zghal (Tunisie), ont mis en exergue l'importance de la lutte contre la violence à l'égard de la femme dans le Monde Arabe tout en saluant l'avant-gardisme de l'expérience tunisienne. En effet, la présidente du comité libanais de lutte contre la violence à l'égard des femmes, Mme Loris Sfeir Shandar a exprimé l'honneur qui lui échoit en décernant l'écusson de son comité à Mme Leila Ben Ali, en reconnaissance des efforts déployés par l'épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'OFA en considération pour ses multiples initiatives en vue de promouvoir les conditions de la femme arabe. L'hôte libanaise a souligné qu'elle visite la Tunisie pour la deuxième fois, dans le cadre de l'initiative tunisienne de mise en place des stratégies arabes portant sur le renforcement de la sensibilisation et la promotion d'une culture visant à éradiquer toute forme de discrimination à l'encontre de la femme, tout en soulignant l'intérêt d'un rapprochement entre la Tunisie et le Liban en matière de lutte contre la violence à l'égard de la femme. De son côté, Dr. Mouza Ghabach, sociologue émiratie, participant à la conférence à travers son intervention sur la société arabe entre la modernité et l'innovation a mis en valeur l'exemplarité de l'expérience tunisienne en matière de promotion de la femme en insistant sur le fait que la Tunisie demeure l'unique modèle réussi en la matière grâce à l'instauration de plusieurs législations en faveur de la femme, un modèle d'inspiration pour le reste des sociétés arabes. Dr. Mouza Ghabach a, par ailleurs, souligné que l'éducation et l'enseignement demeurent les moyens les plus adéquats pour atténuer les répercussions de la violence à l'égard de la femme, à travers notamment la mise en place de programmes éducatifs et l'orientation vers des méthodologies ouvertes à l'innovation. Les raisons profondes de la violence à l'égard de la femme sont à rechercher, selon Dr. Ghabach, dans les troubles de cohérence des rapports sociaux en général, ce qui engendre des conflits autour d'intérêts matériels ou de pouvoir, sans compter l'émergence de nouvelles causes de la violence à l'instar de la consommation de la drogue ou du sévissement du crime.
Pour remédier au phénomène de la violence à l'égard de la femme, Mme Riadh Zghal, membre de la Chambre des conseillers et ancienne doyenne de la Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, a proposé de diagnostiquer les causes originelles de cette violence, ce qui aboutirait à des stratégies efficientes à cour, moyen et long termes, pour pouvoir rendre justice à la femme. Elle a, en outre, fait savoir que les recherches scientifiques ont montré que la femme est loin d'être la partie la plus faible compte tenu de ses capacités dépassant parfois même celles de l'homme, en donnant l'exemple de la faculté qu'a la femme de faire fonctionner les deux hémisphères cérébraux.