Mme Leila Ben Ali, épouse du Président de la République et présidence en exercice de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), a souligné la nécessité de développer chez tous les individus et toutes les catégories sociales dans le monde arabe le sentiment commun de consacrer les valeurs d'égalité, de tolérance, de respect d'autrui, l'acceptation de l'opinion contraire, le bannissement des réactions impulsives, outre l'impératif de s'abstenir de verser dans des comportements violents et dans tout ce qui pourrait porter atteinte à la personne humaine et à sa dignité. S'exprimant, lundi, à l'ouverture de la Conférence arabe sur le thème : «la lutte contre la violence à l'égard de la femme, une consécration des valeurs universelles» organisée, pendant deux jours, à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, la première Dame de Tunisie a indiqué que l'étape présente que vivent les pays arabes comporte des défis considérables et des enjeux majeurs qui commandent, à tous, de faire montre de courage pour surmonter les obstacles qui empêchent encore la femme d'exercer ses droits et de remplir ses devoirs, dans le cadre de l'égalité et du partenariat avec l'homme. Elle a, à cet égard, souligné l'impérieuse nécessité de faire face à tous les comportements sociaux négatifs à l'égard de la femme comme l'exclusion, la marginalisation, l'injustice, la discrimination et la violence. Le phénomène de la violence, qui se répand de plus en plus dans les sociétés arabe, a-t-elle indiqué, exige l'institution d'une éducation saine et d'une culture sociale profonde dont se partagent la responsabilité la famille, l'école, les organisations, les associations, les organismes de formation et d'encadrement, ainsi que les médias écrits et audiovisuels. Dans le même contexte, la Présidente de l'OFA s'est déclarée persuadée que la lutte contre la violence à l'égard des femmes dans les sociétés arabes est tributaire de l'intensification des campagnes et de la multiplication des initiatives efficaces pour soustraire la femme à tous les comportements négatifs de son environnement et aux agressions dont elle est la cible. Elle a, à cet égard, réaffirmé l'engagement de la Tunisie à remédier à la situation des femmes victimes de violences et à leur porter assistance, et son attachement à les prendre en charge, à les protéger ainsi que leurs familles des conséquences de la violence, et à les aider à surmonter les conditions difficiles. Mme Leila Ben Ali a appelé à donner à la femme les moyens de tirer avantage, d'une manière optimale, des secteurs stratégiques de développement humain tels que l'éducation, l'enseignement, la formation, la culture, la protection sanitaire et l'accompagnement social afin qu'elle puisse parfaire ses connaissances et ses aptitudes propres et qu'elle se prépare à engager, avec l'homme, une coopération étroite et un partenariat d'égal à égal au service des sociétés arabes et pour l'accroissement de leur invulnérabilité et de leur prospérité. La cérémonie d'ouverture de la conférence a été marquée par la remise à Mme Ben Ali de l'écusson du comité libanais de lutte contre la violence à l'égard des femmes. Cette distinction lui a été remise par Mme Loris Sfeir Shandar, présidente du comité, en considération pour ses efforts généreux dans le domaine social, pour son action humanitaire et pour la sollicitude constante dont elle entoure les catégories à besoins spécifiques ainsi que pour ses multiples initiatives entreprises pour promouvoir les conditions de la femme arabe, depuis son accession à la présidence de l'OFA. Au cours de la cérémonie, Mme Fehmia Charfeddine, professeure libanaise de sociologie, a donné une communication sur le thème « la promotion de la situation de la femme arabe: réalité et ambitions ». Mme Khira Chibani, communicatrice et chercheure tunisienne, a présenté une autre communication dans laquelle elle a passé en revue les thèmes inscrits à l'ordre du jour de la conférence. Ces thèmes ont été adoptés à la lumière de la préface du livre publié récemment par l'OFA et intitulé la violence à l'égard de la femme arabe, entre le poids de la réalité et la consécration des valeurs universelles, préface signée par Mme Leila Ben Ali. Dans une autre communication, la journaliste arabe Montaha Roumahi a évoqué le phénomène de la violence à l'égard de la femme et les moyens de l'endiguer, soulignant notamment la nécessité de changer les mentalités et les comportements sociaux ainsi que l'importance du rôle des médias dans ce domaine. Ont assisté à la cérémonie d'ouverture les femmes membres du gouvernement, les hauts cadres féminins de l'Etat et les représentantes des délégations arabes participant à la conférence ainsi que plusieurs journalistes et intellectuelles arabes.