INFOTUNISIE – dans le cadre de l'évaluation des résultats de la 54e session de la commission sur la situation de la femme relevant des Nations-Unies et chargée du suivi de l'exécution du plan d'action de Pékin+15, Tunis abrite dimanche 25 et lundi 26 avril 2010, les travaux de la conférence arabe sur «Pékin+15 et après : le futur processus d'habilitation de la femme arabe». En effet, placer cette conférence sous le patronage de Mme Leila Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), «réaffirme l'intérêt constant accordé aux activités visant à impulser davantage le processus de promotion de la femme arabe», a souligné Mme Bebia Bouhnak Chihi, ministre des affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, présidant la séance d'ouverture de cette conférence. La ministre a, par également, fait remarquer que «l'habilitation de la femme arabe dans le processus de développement global et durable figure parmi les intérêts de Mme Leila Ben Ali», très soucieuse quant à la rationalisation des priorités de l'action pour la prochaine étape et à l'intensification des efforts afin de mettre en œuvre les programmes élaborés au sein de l'OFA tout en prenant en considération les spécificités de la situation de la femme au sein des sociétés arabes. Elle a rappelé, dans ce sens, les propositions de Mme Leila Ben Ali portant notamment sur la création d'un prix de la meilleure production journalistique sur la femme et de placer les travaux du 3e Congrès de l'OFA, prévu en octobre 2010, sous le thème «la femme, partenaire essentiel dans le processus du développement durable». Il s'agit également de la création de la commission de la femme arabe et le droit international humanitaire, proposée par Mme Leila Ben Ali lors du 2e congrès de l'OFA à Abou Dhabi en novembre 2008. Une initiative qui vient «renforcer l'orientation visant à habiliter la femme arabe et sa protection contre toute menace à sa sécurité physique et morale», a précisé Mme Bebia Bouhnak Chihi. Evoquant le progrès enregistré dans les 5 dernières années dans la région arabe en matière de lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme arabe, notamment la lutte contre la violence, la ministre a évoqué, à titre d'exemple de réformes législatives, la loi sur la nationalité en Tunisie, Algérie, Soudan, Egypte, Maroc et le Yémen, autorisant à la femme, au même titre que l'homme, de transmettre sa nationalité aux enfants. Par ailleurs, et «en dépit des réalisations accomplies ces cinq dernières années dans le domaine de la promotion de la femme dans la région arabe», a précisé la ministre, la question de l'égalité entre les deux sexes se trouve encore face à nombreux défis nécessitant davantage d'action et de persévérance.