INFOTUNISIE – «Les risques émergents et nouvelles formes de prévention dans un monde de travail en mutation», tel est le thème sous lequel sera placée la journée nationale et mondiale de la santé au travail, célébrée le 28 avril 2010. En adéquation avec les ambitions du programme présidentiel pour le prochain quinquennat (2009-2014), cette journée sera l'occasion d'approfondir la réflexion sur les outils susceptibles de renforcer la prévention et la sécurité en milieu professionnel, d'autant plus qu'elle mettra en lumière les indicateurs de ce secteur en Tunisie. En effet, le nombre des employés tunisiens ayant bénéficié des services des établissements de la médecine de travail a atteint 707 mille personnes en 2009. Quant au taux des accidents de travail, il est passé de 43,4 en 2005 à 29,13 pour 1000 travailleurs. L'intérêt porté en Tunisie à cette question se manifeste notamment à travers la mise en place d'une nouvelle législation de la sécurité au travail plus développée et plus adaptée aux nouvelles formes et modes de travail, et qui sera en mesure de conforter le plan national de prévention contre les accidents de travail et les maladies professionnelles, élaboré pour la prochaine étape. En effet, le cadre réglementaire et les études liées à la prévention, l'encadrement médical ainsi que le contrôle technique afin de prévenir les risques émergents et identifier les moyens de s'en prémunir, représentent les principaux centres d'intérêt de ce plan qui se penchera essentiellement sur le renforcement de la protection des ressources humaines contre les maladies professionnelles. L'objectif étant de réduire de 20% le taux des accidents au travail et porter à 70% le taux de couverture médicale et sanitaire de la main d'œuvre à l'horizon 2014. Mieux encore, le Chef de l'Etat a donné ses instructions de créer une unité au sein du ministère des Affaires sociales, ayant pour mission de diagnostiquer les causes des accidents au travail et des maladies professionnelles et d'identifier des solutions pratiques pour traiter cette question. Rappelons dans ce sens qu'en 2008, une réforme a été engagée au niveau de la composition du Conseil national de la prévention contre les risques professionnels, créé en 1996, outre le lancement d'une commission de la santé et de la sécurité au travail au sein des entreprises économiques. De surcroit, les PME jouissent de crédits accordés par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), d'une valeur de 5000 dinars, dans le but d'améliorer les conditions sanitaires et de sécurité au travail, en plus d'une subvention pouvant atteindre 50% du montant du crédit. Force est de savoir à ce propos que le nombre des inspections de la médecine du travail est estimé à 22, pour ainsi mener, jusqu'en 2009, 13 mille visites d'inspection.