Le deuxième film tunisien « L'autre moitié du ciel » programmé dans le cadre de la compétition officielle des journées cinématographiques de Carthage (JCC 2008), a été projeté mardi à la salle « Le Mondial ». L'œuvre signée Kalthoum Bornaz, raconte l'histoire de deux jumeaux orphelins, Selima (Sana Kassous) et Sélim (Mourad Meherzi) vivant avec leur père avocat (Younes Ferhi), jamais remis du décès de sa chère épouse. Il les tient pour responsables, et refuse de leur donner toute information la concernant en faisant disparaître les traces d'un moindre souvenir. Une première histoire sur les frustrations, quant on n'a pas de réponses sur son passé, sur soi. Le récit filmique semble tellement complexe avec ses toutes petites historiettes qu'une succession de plans, plonge l'œil vers une multitude d'événements, souvent inattendus. La caméra tourne autour d'autres actions, allant du désir d'aller vivre à l'étranger aux embûches du mariage mixte. Mais le tournant dans le produit de Bornaz c'est que Sélima découvre que la femme n'a droit qu'à la moitié de la part de l'homme à l'héritage. Elle s'interroge : Est ce que le père n'aime sa fille qu'à moitié. Et état de faits devient plus personnel. Avec la mort du père, les routes de deux êtres liés par le sang se croisent. Un véritable conflit s'installe entre le frère et sa sœur. Sénario de Mohamed Raja Farhat, L'autre moitié du ciel est le second long métrage de Kalthoum Bornaz, après « Keswa-le fil perdu » en 1998.