Les participants à la table ronde organisée dans le cadre des JCC 2008 et ayant pour thème « Un avenir numérique? des réponses créatives », ont fait observer que le passage au cinéma numérique n'est pas un obstacle pour les protagonistes du secteur cinéma tographique rompus à la créativité et à l'innovation, selon le modèle classique. Dans ce même ordre d'idées, le cinéaste marocain Nebil Ayouch a relevé que le modèle filmique numérique constitue une opportunité qui s'ouvre devant les cinématographes pour produire des films suivant une formule différente. Mais le problème réside dans le coût qui, bien qu'il soit onéreux, ne doit pas bloquer la production, du point de vue quantité. Il a, à ce sujet, passé en revue l'expérience cinématographique marocaine qui s'est efforcée depuis des années à promouvoir la production, de par le nombre et la diversité, avec des moyens modestes afin que le public ne s'oriente pas vers les films produits ailleurs. Pour sa part, le producteur DANIEL Burlac de Roumanie a signalé que cette technique numérique n'est pas pour le moment utilisée par les cinématographes dans son pays, et optent cependant, vers les films classiques qui permettent de présenter, selon lui, » des oeuvres plus spontanées et naturelles ». La production cinématograhique en Roumanie a-t-il ajouté est appréciée au niveau international dans la mesure où la filmographie de ce pays participe dans plusieurs compétitions officielles et primée à plusieurs reprises. Prenant la parole, le cinéaste palestinien Rashid Mesharawi a indiqué que les réalisateurs palestiniens ne disposent pas d'assez d'équipements et de laboratoires qui leur facilitent le travail. Il a, par ailleurs, parlé de son propre expérience dans ce domaine faisant remarquer qu'il a produit plusieurs films avec de petits budgets et obtenu plusieurs distinctions internationales.