INFOTUNISIE – Tous les moyens sont mobilisés, depuis plusieurs années en Tunisie, afin de faire valoir le patrimoine forestier du pays qui vient de célébrer, le 22 mai 2010 à l'instar de la communauté internationale, la journée internationale de la biodiversité. Il s'agit notamment du renforcement de la législation relative à la protection de la forêt, la lutte contre l'exploitation abusive de ses richesses ainsi que la réglementation de la chasse, sans omettre le volet sensibilisation à travers une panoplie de manifestations mettant la lumière sur les atouts naturels de différentes régions tunisiennes particulièrement le Nord-Ouest, qui constitue la région la plus boisée et la plus verdoyante de la Tunisie compte tenu de la richesse et l'étendue de son tissu forestier. Mis à part, la constance et la diversité de ses paysages, le Nord-Ouest tunisien et son patrimoine forestier bénéficient de nombreux projets de mise en valeur globale diligentés et mis en place par les gouvernorats de Jendouba, Le Kef, Béja et Siliana, offrant des sources de revenu à plus de 300 mille habitants. Ajoutant à tout cela, les efforts de l'Etat, judicieusement, focalisés sur la consolidation du couvert végétal, l'accroissement des superficies forestières ainsi que la protection de la faune sauvage et la lutte contre le braconnage. C'est dans ce cadre que s'inscrit la création des réserves naturelles de Saddine (Le Kef) et de Jebel Khroufa (Béja), du parc national d'El Feija (Jendouba), ainsi que la future réserve de Jebel Sif à Nebeur (Le Kef). La faisabilité de tels projets s'explique par l'abondance des cours d'eau et autres sources naturelles, surtout que les plus grandes quantités d'eau du pays proviennent de cette région, considérée comme étant le réservoir de la Tunisie, avec ses grands barrages, notamment, Barbara, Mellague, Bouherthma, Lakhmas et Rmil, sans omettre une dizaines de barrages collinaires créés au cours des dernières années contribuant dans la promotion des cultures irriguées. Il est à noter dans ce cadre que le gouvernorat du Kef a enregistré un véritable accroissement de ses superficies forestières, bénéficiant – à lui seul – de plus de 30 mille hectares supplémentaires.