INFOTUNISIE – Deux icones de la littérature et de l'art arabe, l'un dans la chanson et l'autre dans la poésie, les deux Derwiche, Sayed et Mahmoud, restent gravés, par la richesse de leur répertoire, dans tout esprit en particulier ceux des artistes contemporains qui se déploient à chaque fois pour faire ressentir au grand public les vibrantes paroles de Sayed et les douces rimes de Mahmoud. Cette année, l'hommage dédié à ces deux « ambassadeurs » arabes de l'amour, patrie, espoir, beauté, courage et du sacrifice, a eu une étincelle de génie sur la scène du prestigieux amphithéâtre de Carthage, jeudi soir dans le cadre de la 46e édition du Festival international de Carthage. La beauté de la voix et la force du verbe se sont alliées jeudi soir grâce au duo Dorsaf Hamdani et Jamel Madani dans un spectacle hommage à deux sommités arabes, intitulé «Derwiche…Derwiche». Assoiffé de la belle musique et de la parole engagée, le grand public du «doyen» des festivals tunisiens, a revécu la saveur d'un merveilleux répertoire poétique avec le célèbre poème «Jidaria» (Fresque) et «Gharib» (l'étranger) de Mahmoud Derwiche. Tous les ingrédients d'un « melting pot» où la poésie, le théâtre et la musique cohabitent harmonieusement étaient réunis lors de cette soirée dont les deux animateurs ont fait vibrer le public, fort nombreux, à travers un mélange de chants, de rythmes, de danses, de poèmes et de tableaux chorégraphiques, dans un décor ravissant. Dorsaf Hamdani et Jamel Madani étaient accompagnés d'une troupe de 40 instrumentistes et de huit choristes. Alors que Dorsaf Hamdani interprétait agréablement un cocktail de chansons de Sayed Derwiche telles que «Zourouni kollé sana marra », « El Bahr Yedhhak », « ya ward, ya fol ya yassmine »… ainsi que d'autres poèmes de Mahmoud Derwiche, des extraits de poèmes de Mahmoud Derwiche étaient déclamés par Jamel Madani.