M. Abdelhakim Bouraoui , secrétaire général du gouvernement, a présidé, mardi, à Tunis les travaux d'une conférence sur « la bonne gouvernance des entreprises et des associations ». Cette conférence a été organisée à l'initiative de la Ligue des fonctionnaires et de la Ligue des experts-comptables relevant de l'Union Nationale de la Femme Tunisienne(UNFT) dans le cadre des festivités marquant la célébration du 21eme anniversaire du Changement. Le secrétaire général du Gouvernement a souligné, à cette occasion, la haute sollicitude dont le président Zine El Abidine Ben Ali entoure les associations, depuis le changement et ce en les impliquant à la chose publique et en renforçant leur contribution à l'impulsion du processus de développement national et au soutien des efforts déployés par les différentes structures actives dans le secteur public et privé. Il a, à ce propos, mis en exergue le rôle dévolu aux associations dans la consécration des valeurs de la citoyenneté, du bénévolat, de la solidarité et dans l'exercice démocratique des responsabilités au sein de la société. M.Bouraoui a fait observer que la consécration de la bonne gouvernance dans les affaires publiques commande d'adapter le méthodes de gestion en vigueur aux spécificités de chaque secteur sans pour autant porter atteinte aux principes fondamentaux de la gestion saine. Il, à ce propos, indiqué que la pérennité de l'entreprise n'est pas seulement tributaire de sa capacité d'innovation, de son organisation optimale et de la fidélisation de sa clientèle mais plutôt de sa capacité à interagir de manière positive avec son environnement économique et social. Le secrétaire général du Gouvernement a, par ailleurs, souligné que la réalisation de la bonne gouvernance au sein des entreprises et des associations exige d'instaurer un modèle de gestion, fondé sur la transparence des systèmes d'information, l'adoption de mécanismes de contrôle efficaces, la promotion des législations relatives à la sécurité financière, le développement des systèmes comptables et la dynamisation du rôle des commissaires aux comptes. Il a, dans ce contexte, fait remarquer qu'il a été procédé à la création de commissions permanentes de vérification au sein de plusieurs entreprises publiques dans l'objectif d'évaluer le système de l'audit interne et de veiller au suivi des organes chargés du contrôle externe de l'entreprise. M. Bouraoui a appelé les associations à oeuvrer davantage à rationaliser leurs méthodes de gestion et à veiller à la bonne exploitation de leurs ressources financières de manière à réaliser les objectifs qui leurs sont assignés, tout en mettant les nouvelles technologies de la Communication et de l'information au service de la gestion de leurs affaires. Pour sa part, Mme Faiza Kefi, première présidente de la Cour des Comptes a réaffirmé la place importante qu'occupe le principe de la bonne gouvernance dans la politique et la pensée du président Zine El Abidine Ben Ali, indiquant que la Cour des comptes qui figure parmi les mécanismes de bonne gestion dans la Tunisie du Changement a intégré ce principe dans le texte de son nouveau règlement intérieur, adopté en janvier 2008. Ce principe a t-elle ajouté, est devenu d'application générale dans tous les organismes publics et privés et les associations ainsi que dans tous les secteurs sans exception. Elle a relevé, à ce propos, que le principe de la bonne gouvernance permet d'éviter tout ce qui est de nature à entraîner une mauvaise gestion, veille à améliorer les outils et les mécanismes de l'exercice du pouvoir et œuvre en vue de promouvoir les relations entre les employés au sein d'une même entreprise. Elle a, par ailleurs, passé en revue, les principes fondamentaux de la bonne gouvernance, s'agissant de la responsabilité, de la transparence, de l'efficience, de la compétence, de la prospection, de la participation et de la primauté de la Loi. Dans une conférence intitulée « la bonne gouvernance comptable, un préalable nécessaire à l'heure de la crise financière internationale », M.Salah Dhibi, président de l'ordre de experts-comptables de la République Tunisienne a abordé les causes de la crise financière internationale, ses retombées ainsi que le cadre législatif réglementant les actes de contrôle et de la comptabilité en Tunisie. Le programme de la conférence a comporté, également, la présentation de deux communications, la première a porté sur la bonne gestion financière et la deuxième sur la stratégie de la mise en oeuvre de la bonne gouvernance au sein des entreprises et des associations. Ont pris part à cette conférence, notamment, les présidentes des deux ligues ainsi que les membres du bureau Exécutif de l'UNFT.